Agnès Buzyn a été ministre de la Santé quand le virus du Covid est apparu. Dans son ouvrage, rédigé sous forme de journal au jour le jour, l’ancienne ministre nous raconte l’apparition de l’épidémie, alors lointaine en Chine, et des premières mesures qu’elle a dû mettre en place en France pour éviter la propagation du virus.
Agnès Buzyn explique notamment la coordination entre son ministère, la Direction générale de la Santé mais aussi avec les organisations internationales. On peut d’ailleurs relever dans l’ouvrage le manque de coordination au niveau de la gestion de cette crise sur le plan international, voire même un manque de réactivité.
Agnès Buzyn a en effet dû faire preuve d’obstination auprès des institutions européennes pour qu’une réponse européenne se mette en place, notamment sur les flux aériens et les processus d’isolement.
L’ancienne ministre raconte également dans ce livre sa campagne pour les élections municipales à Paris, qui l’avait contrainte, à contre-cœur, à quitter le Gouvernement.
Rien de crépusculaire dans cette conversation inédite, interrompue par la mort d’Hélène Carrère d’Encausse. En confiance avec Darius Rochebin, la première femme élue Secrétaire perpétuel de l’Académie française se livre avec une totale liberté d’esprit.
Par la passion du savoir, à force de ténacité, l’enfant sans patrie, née dans la pauvreté, devint une figure de la civilisation française. Méditant sur le destin russe baigné de sang, façonnée dès l’enfance par la lecture de l’Iliade, Hélène Carrère d’Encausse rappelle la loi de fer : la guerre est la règle, la paix l’exception.
L’éblouissante leçon d’histoire nous fait comprendre la Russie, la guerre partout rallumée et l’avenir de l’Occident, menacé par la Chine et les nouvelles puissances. Pas question de céder à la fatalité. Hélène Carrère d’Encausse revendique le mot d’ordre de Voltaire : beaucoup de gaieté, beaucoup d’ironie. La culture fut la grâce de sa vie. De même, croyait-elle, la civilisation l’emportera sur les fanatismes.
Non violente par tempérament, combative par l’esprit, Hélène Carrère d’Encausse baptisa son épée d’académicienne Joyeuse, en hommage à Charlemagne : joyeuse et altière comme il faut l’être, disait-elle, « surtout quand le sort paraît contraire ». Elle nous transmet cette espérance.
Guillaume Ancel intègre à 19 ans la prestigieuse École spéciale militaire de Saint-Cyr qui, à Coëtquidan, forme les chefs de l’armée française. Il fait ici le récit des trois années d’apprentissage de son futur métier et du rôle crucial des officiers, en vue des opérations qu’ils auront à mener. Ce sera pour lui, entre autres, le Cambodge en 1992, le Rwanda en 1994 et Sarajevo en 1995.
Alors que la guerre en Ukraine ou entre Israël et le Hamas nous interpellent sur l’importance de la défense et le rôle de l’armée en France, ce témoignage inédit montre comment les chefs militaires français sont formés pour « vaincre », certes, mais aussi pour « se taire » – quand, nous dit l’auteur, ils devraient apprendre à débattre au sein d’une société qu’ils entendent protéger.
Cette « culture du silence » est-elle encore compatible avec une démocratie moderne, interroge l’ancien saint-cyrien ? Telle est l’une des questions centrales de ce livre, que la préface de l’historien Stéphane Audoin-Rouzeau permet de recontextualiser dans une histoire plus longue.
Visage de l’antiterrorisme lors de la vague d’attentats de 2012 à 2018, François Molins est devenu en quelques années le procureur le plus connu de France. Persuadé qu’il fallait rompre avec la trop grande discrétion de la justice pour rassurer le pays pendant les crises majeures, il fut le premier à instaurer une communication claire, neutre et objective.
Son intégrité et son courage l’ont hissé au rang des grandes figures de la magistrature, ouvrant à la préservation d’une justice forte et indépendante.
Au cours des grandes affaires politico-financières de ces dernières années, il a incarné un inflexible contre-pouvoir. Bygmalion, Cahuzac, Dupond-Moretti, autant de procès retentissants auxquels il a contribué en enquêtant ou en témoignant sans plier sous le poids du pouvoir politique.
Son récit intime et captivant nous plonge au cour de l’institution judiciaire à laquelle il s’est dédié quarante-six ans durant, avec toujours la même boussole : l’indignation face à l’injustice.
Jeune et brillant journaliste du Point, Saïd Mahrane a gagné la confiance de l’ancien Président de la République. Afin de pénétrer son cercle intime et de l’interroger sur sa vie et son parcours politique, Saïd Mahrane a eu raison de tous les obstacles : Claude, la fille de Jacques par qui tout passe et qui gère l’image de son père d’une main de fer ; Bénédicte Brissart, attachée de presse attentive et protectrice.
De ces figures, le journaliste se fait des alliés qui lui permettent d’atteindre le « grand Jacques », et de nouer avec lui une relation forte et rare. Dans ce récit attachant, on croisera un Nicolas Sarkozy froissé, un François Hollande porté aux nues par Chirac à la veille de son élection, François Pinault l’ami indispensable, mais aussi Marine Le Pen, Charles Pasqua, Philippe Seguin, et, bien sûr, son épouse Bernadette.