Dotée d’une feuille de route baptisée « Cap’2030 », la Haute-Marne a souhaité se projeter sur une vision décennale pour investir massivement sur les projets structurants. En quête d’une dynamique démographique, le Département mise sur sa capacité à incarner l’action de proximité et la qualité des services et équipements publics. Santé, tourisme, mobilités, la Haute-Marne investit, et ça se voit. À l’image des missions et des ambitions de la nouvelle Agence d’attractivité, la Haute-Marne se veut inspirante et innovante.
La Haute-Marne, terroir agricole
Terre de tradition agricole, la Haute-Marne entend maintenir ce qui a fait son identité et son dynamisme économique. Les terres agricoles occupent aujourd’hui encore 51 % du territoire haut-marnais et le département est le premier de France par la taille moyenne de ses exploitations (174 hectares). Ainsi, malgré la suppression de la clause générale de compétence par la loi NOTRé en 2015, la Haute-Marne poursuit son action en soutien au monde agricole. Ceci, notamment à travers une convention d’autorisation de financements complémentaires signée avec la Région Grand Est en 2020 et renouvelée pour la période 2024-2026.
Le Département vient ainsi compléter le financement de la Région sur le soutien au développement et à la modernisation des outils de production et activités de diversification des exploitations, ainsi que sur la sécurisation de la ressource en eau pour les productions maraîchères et fruitières. Ce soutien au monde agricole se traduit également par l’appui clair de Nicolas Lacroix à la filière laitière, premier emp-loyeur agro-alimentaire du département. Au cœur des préoccupations des producteurs laitiers, et des exploitants agricoles en général, l’installation, la rémunération et la transmission. Des questions qui seront au cœur des aides promises par le GIP Haute-Marne au secteur agricole.
La Haute-Marne déclare sa flamme au sport
Comme beaucoup de départements, la Haute-Marne vit une année 2024 sous le signe du sport avec, en point d’orgue, le relais de la flamme olympique et le passage du Tour de France. Trente-neuvième étape du relais de la flamme, la Haute-Marne se met aux couleurs de l’olympisme le 28 juin pour une journée qui marquera les mémoires. Sept communes et sites exceptionnels accueillent la flamme olympique et pas moins de 500 associations et clubs sportifs haut-marnais sont mobilisés pour cet événement hors-normes.
Ainsi, la flamme olympique passera à Langres, Bourbonne-les-Bains, Nogent, Colombey-les-Deux-Églises, Chaumont, Froncles, avant de faire étape à Saint-Dizier. Chaque ville pas-sage mettra en avant une thématique parti-culière, du patrimoine culturel ou industriel au handisport et à l’innovation. Une manière de mettre en lumière les atouts et particularités de la Haute-Marne et les savoir-faire des Haut-Marnais !
Autre événement sportif majeur : le passage du Tour de France 2024 qui traverse le dépar-tement le 6 juillet avant une arrivée en majesté à Colombey-les-Deux-Églises. Dix-neuf communes verront passer le peloton au cours d’une journée festive et populaire. Ce passage du Tour de France en Haute-Marne est le résultat de plusieurs années de dialogue entre Nicolas Lacroix et Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France.
Plus de 15 000 spectateurs sont attendus sur la ligne d’arrivée à Colombey-les-Deux-Églises. Nul doute que l’image du maillot jaune passant au pied de l’immense Croix de Lorraine donnera à cette étape une saveur toute particulière à tous les amoureux de la petite Reine (et du grand Charles !).
Priorité Santé
L’accès aux soins est la première préoc-cupation des Français. Face à cet enjeu majeur, la Haute-Marne entend prendre toute sa part, même s’il est important de rappeler que la santé n’est pas une compétence départementale. Le Conseil départemental de la Haute-Marne a ainsi décidé de se doter d’un centre départemental de santé. Le principe en est simple : le Conseil départemental recrute et salarie lui-même des médecins et profes-sionnels de santé qui travaillent au sein du Centre ou de plusieurs antennes réparties sur tout le territoire. Ce modèle initié par la Saône-et-Loire (voir Le Journal des Départements n°31 – Février 2024) permet d’attirer plus effica-cement des médecins dont les habitudes de travail et les attentes ont changé, tout en répartissant de manière équilibrée l’offre de santé et l’accès aux soins sur le territoire départemental.
Voté en octobre dernier, après un premier processus de recrutement, le centre départemental de Santé verra le jour dans quelques semaines. Géré en régie par le Département, sous la responsabilité du Président du Département et de Rachel Blanc, 1re Vice-Présidente du Conseil départemental en charge du Pôle des Solidarités, le centre devrait accueillir, dans un premier temps, trois médecins, deux assistants médicaux, un assis-tant « tiers payant », une secrétaire et un directeur à mi-temps. Autre marqueur fort de l’ambition « Santé » du Département : les deux « camions médicaux », des cabinets médicaux mobiles qui seront mis en service en 2025. Ceux-ci proposeront principalement une offre de médecine générale en donnant la pos-sibilité aux médecins d’assurer des consul-tations.
Bien vivre et bien vieillir en Haute-Marne
Créé début 2023 à l’initiative de Nicolas Lacroix, l’Observatoire des Établissements d’hébergement des personnes âgées (EHPA) permet de mettre en place des journées d’animation et de réunir les responsables des EHPA de l’ensemble du territoire. Ce travail collaboratif mené par la Direction de l’auto-nomie du Département a pour objectif d’améliorer le bien-être et le bien vivre dans les établissements. Deux des axes de l’Obser-vatoire des EHPA sont l’animation de territoire, avec la mise en place de journées thématiques départementales, et le partage des pratiques inspirantes. Ce travail collaboratif ne tend qu’à un seul but pour Nicolas Lacroix : « améliorer le bien-être et le bien-vivre dans les EHPA de la Haute-Marne ». Après une première rencontre axée sur le thème de l’animation , une seconde journée a été consacrée aux relations avec les familles, afin d’améliorer le bien-être et le bien-vivre dans les EHPA de la Haute-Marne. L’objectif est bien de poursuivre ces rencontres et d’apporter des réponses aux familles, aux résidents et aux professionnels.
Par ailleurs, le Conseil départemental ouvre une réflexion pour une éventuelle fusion des sections « soins » et « dépendance » des établis-sements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad). En effet, le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2024, avançait cette idée pour une expérimentation dans les Départements volon-taires à compter de 2025. La Haute-Marne qui souhaite se montrer volontariste en la matière réfléchit à faire partie des Départements expérimentateurs. À suivre, donc.
Respirer, inspirer…attirer !
« Bienvenue en Haute-Marne !», le message affiché par l’Agence d’attractivité est clair. L’objectif de cette jeune structure, créée en 2023, est tout aussi clair : attirer habitants, entreprises et touristes en Haute-Marne. Rem-plaçant les structures touristiques existantes, l’Agence d’attractivité est structurée en six pôles dont les principales missions sont de professionnaliser les outils et services d’ac-cueil, et de renverser la courbe démogra-phique de la Haute-Marne comme s’y est engagé le Département dans sa feuille d’ac-tions « Cap’2030 ». Société publique locale composée de seize actionnaires publics, au premier rang desquels figure le Département, l’agence porte « tout en un » les missions d’of-fice de tourisme, de comité départemental de tourisme, d’attractivité résidentielle et mar-keting territorial, de commercialisation, d’aide à l’installation de nouveaux talents et d’ingé-nierie. Force est de constater que depuis sa création, l’agence n’a pas chômé ! On citera notamment la mise en place de la gouver-nance, plusieurs recrutements, la création d’un nouveau site Internet, d’une appli touris-tique dédiée, le renforcement de la concier-gerie qui a permis l’installation de 44 familles soit 93 personnes en 2023, la sortie d’un film promotionnel « La Vie au vert », le dévelop-pement d’une ligne de produits dérivés…
Autant d’actions qui démontrent l’ambition placée dans cette agence d’attractivité qui veut porter haut les couleurs d’un dépar-tement qui « respire et inspire ».
La Haute-Marne tient la route
La loi 3DS du 21 février 2022 prévoit la possibilité de transférer aux départements, métropoles et régions « des autoroutes, routes ou portions de voies non concédées ». Cette possibilité de transférer aux Conseils dépar-tementaux la gestion des routes nationales a été saisie par la Haute Marne, comme par quinze Départements en France. Un choix cohérent au regard de la politique volon-tariste de la Haute-Marne en matière d’accès à la mobilité pour le plus grand nombre. Comme le rappelle Nicolas Lacroix, la Haute-Marne est un département rural où « la mobilité passe essentiellement par la voiture. Nous devons donc faciliter les déplacements des Haut-Marnais ».
D’où le choix de ce trans-fert, pour une gestion plus directe et maî-trisée. D’où, également, le choix de repasser à 90 km/h sur ces routes nationales transférées. Cette décision, officialisée le 8 avril dernier, fait de la Haute-Marne le premier dépar-tement à repasser aux 90 km/h dans le cadre du transfert des routes nationales, après avoir été le premier département de France à repasser aux 90 km/h en 2020 sur une partie de son réseau de routes départementales.
Un choix guidé par la volonté de maîtriser le réseau routier, et par le constat que l’accidentologie n’a pas progressé avec le passage aux 90 km/h.
Un passage assorti de nouvelles mesures de sécurité. Un peu plus de 800 kilomètres de routes hautes-marnaises sont ainsi limitées à 90km/h pour un total de 4 000 km de routes gérées par le Conseil départemental.