Services publics dans les territoires ruraux : Entre Restructuration Budgétaire et Défis de Proximité
Dans un contexte où le gouvernement ajuste les cordons de la bourse, le débat sur l’accès aux services publics dans les territoires ruraux s’est intensifié. Lors d’une séance à l’Assemblée nationale, la ministre déléguée chargée des collectivités territoriales et de la ruralité, Dominique Faure, a répondu aux préoccupations des députés, mettant en lumière les défis majeurs liés à la santé.
Dominique Faure a souligné l’importance des maisons de santé, visant à doubler leur nombre d’ici 2027. Elle a mis en avant le modèle collaboratif impliquant la collectivité locale, les professionnels de santé, l’ARS et le préfet, comme solution efficace pour répondre aux besoins locaux. La loi du 27 décembre 2023 vise également à améliorer l’accès aux soins en favorisant l’engagement territorial des professionnels de santé.
Parallèlement, le déploiement de 100 mé-dicobus à travers la France d’ici la fin de l’année 2024 vise à renforcer l’accès aux soins, tandis que des incitations fiscales sont proposées pour encourager l’installation de médecins dans les zones rurales.
01. Ain
Première édition des « Rencontres des pros de santé »
Elles auront lieu le jeudi 11 avril 2024.
Ces rencontres sont destinées à tous les professionnels de santé (médecins, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, kinésithérapeutes, pharmaciens, infirmiers, diététiciens, auxiliaires de puériculture, pédicures-podologues, ergothérapeutes, psychomotriciens, orthophonistes, orthoptistes, aide-soignants…), mais également aux étudiants en santé, aux élus en charge de la santé, aux partenaires des professionnels de santé… qu’ils soient de l’Ain ou extérieur au département.
Au programme : ateliers et tables rondes.
L’objectif ? Partager des expériences, échanger, renforcer les liens et valoriser les parcours inspirants.
27. Eure
Box médicale.
L’Eure se classe parmi les départements les moins pourvus en médecins par habitant, après Mayotte. Face à ce constat alarmant, le département a fait appel à une solution innovante :
Afin de compléter les mesures prises au niveau national pour lutter contre les déserts médicaux, le département de l’Eure a fait appel à La Box Médicale pour installer trois cabinets médicaux autonomes sur son territoire, offrant un accès facilité à des services médicaux complets et de qualité.
La Box Médicale consiste en un cabinet médical connecté de 15 m2 conçu à partir d’un container recyclé et équipé de matériel de téléconsultation 100 % français. Installé sur le territoire de la commune, il permet une prise de rendez-vous sur internet ou par simple appel téléphonique.
La Box recrée les conditions d’une consultation médicale en cabinet : grâce à une borne de téléconsultation équipée d’instruments de mesure connectés, le patient peut, guidé par le médecin, effectuer des examens cliniques comme prendre sa tension ou sa température, utiliser un oxymètre, mais aussi réaliser des examens spécialisés dans les domaines dermatologiques, ORL, pédiatrie, pneumologie, gastro-entérologie, médecine du sport, etc.
Le patient est accompagné à chaque étape, garantissant une expérience utilisateur intuitive et rassurante, accessible à tous les administrés, y compris les personnes âgées ou handicapées.
Chaque Box est équipée d’un dispositif breveté permettant la détection en temps réel des situations de détresse tout en garantissant le respect du secret médical. De la prise de rendez-vous à l’impression de l’ordonnance, La Box Médicale permet une consultation facile d’accès et sécurisée au plus proche des patients.
41. Loir-et-Cher
Séduire et capter de nouveaux médecins généralistes
Ma Box Rempla, Ma Box Instal, Ma Box Stage : 3 offres d’accompagnement gratuites et clé en main pour faciliter l’installation des professionnels de santé en Loir & Cher.
Après le “rempla”, Be LC s’est lancée dans une box clé-en-main pour inciter à l’installation des médecins généralistes. Présentée aux 800 internes présents lors du congrès ISNAR-IMG à Rouen les 29 février et 1er mars derniers, cette solution d’accompagnement a fait mouche.
“Laissez-nous vous embarquer dans votre future vie” ! Accompagner et faciliter l’installation, c’est déjà très bien mais l’équipe #santé de Be LC voulait aller plus loin.
C’est chose faite, avec l’immersion en réalité virtuelle, au travers d’une vidéo et d’un casque à la pointe de la technologie. “
45. Loiret
Accès aux soins : Le Département du Loiret ouvre des cahiers de témoignages
Le Département souhaite faire entendre la voix des Loirétains et la porter au niveau national, en leur donnant la possibilité de témoigner de leurs besoins et difficultés quotidiennes.
L’objectif à travers cette opération inédite est d’écouter les Loirétains, qu’ils soient patients ou praticiens et de leur donner l’occasion de s’exprimer sur ce sujet prioritaire. Ces données permettront d’objectiver les difficultés du territoire.
Ainsi, 2 questionnaires sont mis à disposition pendant 1 mois:
– l’un à destination du grand public pour connaître leurs besoins/attentes, disponible dans toutes les mairies et sur notresante.loiret.fr
– l’autre à destination des professionnels de la santé afin de faire ressortir les mesures nationales facilitatrices à l’exercice de leur mission, disponibles sur notresantepro.loiret.fr
66. Pyrénées-Orientales.
Campagne santé de la CGT.
L’union locale de la CGT a lancé une campagne santé : enquête auprès du public, débats…
Elle se réfère aux chiffres de l’ARS “Une enquête de l’Agence Régionale de Santé Occitanie datant d’un an indiquait que dans les Pyrénées-Orientales, 11 % des habitants, soit plus de 50 000 personnes, n’avaient pas de médecin traitant”.
71. Saône-et-Loire
Centre territorial de santé en Bresse
Le départ d’une dizaine de médecins généralistes entre 2020 et 2021 avait conduit le Département de Saône-et-Loire à ouvrir un 7e centre à Louhans.
Il a quasiment doublé ses effectifs et développé de nombreux objectifs,en cumulant plus de 17 000 consul-tations. Un début d’activité qui confirme les besoins dans ce secteur géographique du département. Ce centre territorial de santé et le rattachement initial de trois antennes, Sagy, Branges et Simard, à celui-ci, l’équipe de santé du Louhannais s’est rapidement organisée avec 5 mé-decins généralistes, 6 médecins vacataires, 1 médecin généraliste spécialisé en santé mentale/addictions, 2 gy-nécologues, 1 infirmière en pratique avancée 1 infirmière Asalée (éducation thérapeutique) et 5 secrétaires médicales.
71. Saône-et-Loire
1,8 million d’Euros pour un robot à l’hôpital de Chalon-sur-Saône
Après la création du centre départemental de santé qui a permis le recrutement de près de 80 médecins, le Conseil départemental investit aujourd’hui ldans a médecine publique en milieu hospitalier
Attirer de nouveaux professionnels de santé, c’est disposer d’une médecine qualitative, attractive, c’est pouvoir accueillir des internes et leur donner envie de travailler en Saône-et-Loire. C’est aussi trouver des solutions pour pallier l’absence de faculté de médecine dans le département.
En offrant en 2023 une aide de 240 000 € à l’ARMSL ( l’association pour la recherche médicale en Saône-et-Loire)(200 000 € pour l’achat du matériel et 40 000 € pour créer une bourse de recherche), la collectivité départementale a permis de nouer un partenariat solide entre le Département, le CHU de Dijon, les CH de Chalon et Mâcon, la faculté de médecine de l’Université de Bourgogne. Et de s’inscrire dans les mêmes ambitions que l’ARMSL.
Avec ce partenariat, inédit pour le Département de Saône-et-Loire, de nouveaux champs d’action peuvent en effet maintenant être explorés pour faire de la Saône-et-Loire un territoire attractif pour les médecins, mais aussi imaginer des perspectives universitaires novatrices et inattendues.
Ce nouveau soutien départemental, sous la forme d’un prêt de 1,8 million d’euros au Centre hospitalier William Morey, pour l’achat d’un robot de chirurgie, va permettra d’enrichir l’offre du plateau technique financé par la Ville de Chalon-sur-Saône pour des interventions en chirurgie viscérale, urologique et gynécologique. Et donner ainsi à l’hôpital public un nouveau souffle.
Les internes, lors du choix de leur lieu de stage, sont de plus en plus attentifs à l’équipement ; et les médecins généralistes qui s’installent apportent une vigilance toute particulière à la présence d’un plateau technique de qualité, la robotisation de la chirurgie étant vitale pour les nouvelles pratiques.