On ne naît pas Aubois, on le devient ! C’est assurément ce que l’on pourrait dire de Philippe Pichery tant cet Aubois d’adoption a lié sa vie personnelle et professionnelle au département qu’il préside depuis 2017 et dont il fut directeur général des services pendant près de vingt ans.
La première partie de l’histoire s’écrit en Franche-Comté, entre Vesoul, sa ville de naissance, et le Doubs où le jeune ingénieur du bâtiment et des travaux publics occupe différentes fonctions, notamment au sein de la Direction Départementale de l’Équipement. Durant ces années de formation, son caractère de bâtisseur et d’homme de terrain s’affirme et s’épanouit. Il gravit les échelons et, en toute discrétion, se fait remarquer.
En effet, si le début de parcours est prometteur, c’est bien dans l’Aube que Philippe Pichery transforme l’essai. Promu Directeur général adjoint du Conseil général de l’Aube en 1991, il en devient, un an plus tard, directeur général des services. Un poste qu’il occupera jusqu’en 2009.
Ces années de DGS sont avant tout marquées par le duo parfaitement huilé qu’il forme avec Philippe Adnot. Ce dernier, nouvellement élu sénateur en 1989 et élu président du Conseil général en 1990, veut un DGS qui connaisse le terrain et sache mener à bien de grands chantiers. Ensemble, ils vont travailler à transformer le visage d’un département marqué par la crise de l’industrie textile.
Avec méthode et volontarisme, les projets voient le jour et l’Aube se transforme, à l’image de Troyes, redevenue un pôle économique qui compte ; à l’image du campus universitaire qui accueillera bientôt 15 000 étudiants, à l’image de la toute nouvelle cité du vitrail qui a reçu 100 000 visiteurs en 14 mois ou encore à l’image du Centre de congrès de l’Aube et son auditorium de 800 places directement intégré à l’Hôtel du Département.
Sans effets d’annonce, l’Aube retrouve son éclat au fil des années. Et Philippe Pichery s’y emploie sans compter, que ce soit dans ses fonctions professionnelles ou dans ses engagements associatifs.
Il œuvre notamment au redressement de quatre réseaux de l’ADMR Aide à domicile en milieu rural (Aube, Alsace, Ardèche, Ardennes), au redressement de l’Association pour l’accueil des travailleurs et migrants de l’Aube, ou au sauvetage du Club de football professionnel de l’ESTAC (Troyes), en 2004.
Homme de terrain, Philippe Pichery l’est tout particulièrement lorsqu’il s’agit de football et de sport ! Pas un hasard si l’ESTAC mène une politique si active de formation, ou si l’Aube figure parmi les départements en pole position pour l’accueil de délégations étrangères pour la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024.
Le terrain, il l’a tellement en lui que c’est naturellement qu’il passe de l’autre côté de la barrière en 2017, succédant à Philippe Adnot à la tête du Conseil départemental de l’Aube. Le passage de relais s’effectue dans un climat apaisé. Il faut dire que si Philippe Pichery entend préserver sa liberté de parole et d’action, il est avant tout homme de dialogue. En bâtisseur, il le sait, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.
Réélu en 2021, il porte la vision d’un département innovant, doté d’infrastructures de pointe et résolument tourné vers l’avenir, à l’instar de la CIME, nouveau complexe international multisport et escalade. C’est le fruit d’un travail inscrit dans la durée, dans la continuité et dans la liberté d’entreprendre. Car Philippe Pichery connaît tous les rouages de l’administration, et n’entend pas que le carcan normatif étouffe la voix du politique et de l’initiative.
Bonne santé économique, attractivité touristique et estudiantine, démographie en hausse, valorisation du patrimoine culturel… l’Aube se porte bien dans un contexte pourtant difficile pour les collectivités. Philippe Pichery en est convaincu, bâtir l’avenir ne s’improvise pas, c’est un travail d’équipe, de constance, de volonté et d’initiative. Conditions d’une Aube nouvelle.
par William Chancerelle