La SNCF veut être un acteur de la santé dans les territoires
« Nous comptons actuellement 23 services liés au domaine de la santé dans les gares sur l’ensemble du territoire : pharmacies, centres et maison de santé, cabinets paramédicaux, etc.
Nous avons par exemple ouvert en 2023 un centre de santé infirmier à Soisson, un kinésithérapeute s’est installé en gare de Liverdun, des ostéopathes en gares de Entraigues-sur-la-Sorgue et de Maizières-lès-Metz, un cabinet de réflexologie en gare de La-Roche-sur-Yon…
Ces services liés à la santé sont plébiscités dans les enquêtes clients que nous avons pu mener, et les voyageurs et riverains en souhaitent davantage. À ce titre, et en lien avec les pouvoirs publics, nous souhaitons augmenter le nombre de services de santé en gare.
Ces 300 cabines de téléconsultations ne concerneront que la téléconsultation en médecine générale.
« Cependant, selon les besoins des territoires et les demandes émanant des Régions et des ARS, il est envisageable de s’adapter et d’inclure des spécialités médicales ». « Chaque patient sera accompagné par un infirmier diplômé d’État et examiné à distance par un médecin exerçant sur le territoire français, de préférence localement au niveau du territoire. En complément de cette offre commune, d’autres services de santé seront proposés selon les lieux d’implantation, en fonction des besoins locaux (bilans oculaires, diagnostics sport santé…) »
Dans le projet SNCF, il s’agit d’un espace de santé sécurisé et confidentiel (une salle d’attente et une salle de téléconsultation) comme peut l’être un cabinet infirmier, respectant l’environnement requis pour une téléconsultation
Opération séduction auprès des Internes en médecine
Prenant conscience de l’importance du sujet pour les habitants aussi bien en zone rural que dans les villes, Emmanuel Macron a consacré un moment assez long à ce sujet.
Tout d’abord, il souligne, qu’à de rares exceptions près, le problème touche toute les régions et que le problème va durer avec un nombre de médecins qui ne va pas croître en tout cas pendant un certain nombre d’années, le vieillissement de la population, l’âge et les nouvelles pratiques des médecins. Il insiste ensuite sur deux points :
Pas de coercition. Il est très clair sur le sujet et considère que cela ne fonctionne pas sur la durée. Il veut donc libérer du temps de médecins en les soulageant des tâches administratives et déléguer certains actes à des personnels paramédicaux.
Désengorger les urgences. Cela passe par un développement des systèmes de Soins Non Programmés qui couvrent déjà 70 % du territoire qu’il veut poursuivre pour atteindre les 100 % . Il veut aussi responsabiliser les patients, notamment avec un reste à charge. Plus largement, il veut un doublement des franchises médicales.
53. Mayenne
Aide à la mobilité des internes
Le Conseil départemental s’implique activement auprès des internes en médecine. Il met en place plusieurs initiatives visant à faciliter leur mobilité sur le territoire et ainsi, simplifier leur parcours. Ces actions sont spécifiquement conçues pour répondre aux enjeux cruciaux liés à l’accessibilité des soins en Mayenne.
Deux nouveaux véhicules sont attribués à Château-Gontier, portant le total à quatre, en addition aux véhicules déjà disponibles à Laval.
Ces véhicules connaissent un franc succès à Laval avec une moyenne de plus de 2 000 kilo-mètres par mois et par véhicule, et sont largement appréciés par les internes.
Le nombre d’internes en Mayenne affiche une croissance constante, avec une augmentation de 14 % entre 2020 et 2023.
59. Nord
Lutte contre les déserts médicaux
Le Département a décidé de salarier des médecins et ouvre son premier centre de santé départemental.
Le Département s’investit depuis plusieurs années en faveur du développement de maisons de santé pluri-professionnelles, de la télémédecine, de la formation d’infirmiers en pratique avancée.
Aujourd’hui, il franchit une nouvelle étape dans la lutte contre la désertification médicale avec l’ouverture de son premier centre de santé départemental : la « Maison Nord Santé » dans le Douaisis.
Ce modèle est attractif pour les professionnels de santé grâce à un exercice regroupé, un allègement de la charge administrative, une diversification des activités et les avantages du salariat. Ils contribueront par ailleurs aux missions départementales telles que la protection maternelle et infantile, l’autonomie des personnes âgées ou en situation de handicap ou encore l’aide sociale à l’enfance.
Cette nouvelle offre est construite en concertation avec l’Agence régionale de Santé, l’Assurance maladie et le Conseil de l’Ordre des médecins du Nord. Le Département du Nord prend en charge la rémunération des professionnels de santé, des équipes dédiées, du matériel médical et de l’informatique.
Le centre de santé départemental situé à Cuincy propose aux habitants depuis le début du mois de janvier 2024 des consultations médicales auprès de huit médecins généralistes et de deux infirmières en pratique avancée, tous salariés du Département du Nord.
Le Département du Nord recrute actuellement des médecins et ouvrira prochainement d’autres centres départementaux à l’image de celui de Cuincy : 4 autres projets sont actuellement à l’étude dans l’Avesnois, en Flandre maritime et intérieure et dans le sud du département.