Corruption : près de 9 Français sur 10 estiment que les personnes exerçant des responsabilités sont « corrompues pour une grande partie d’entre elles »
Depuis 2016 Transparency International, la Fondation Jean Jaurès et Toluna Harris Interactive réalisent un baromètre sur l’attitude des Français face à la corruption en France. Cette vague d’enquête s’attache à mesurer les évolutions concernant la perception de l’étendue de la corruption en France et cherche également à mettre en regard les expériences vécues par les Français.
Dans quelle proportion les Français pensent-ils que les personnes exerçant du pouvoir sont aujourd’hui corrompues ? Dans quelle mesure ont-ils le sentiment d’avoir déjà été confrontés à des actes ou des situations relevant de la corruption ? Quels sont à l’heure actuelle les acteurs et les institutions de confiance pour incarner la lutte contre la corruption en France ? Dans quelle mesure jugent-ils efficaces les règles actuelles visant à une plus grande transparence de la vie publique ?
Enseignement du sondage Harris Interactive :
70 % des Français estiment qu’un ministre mis en examen dans une affaire de corruption devrait démissionner.
87 % des Français estiment que les personnes exerçant des responsabilités sont « corrompues » ou « corrompues pour une grande partie d’entre elles ».
6 Français sur 10 estiment que les élus et dirigeants politiques comme les députés et sénateurs (68 %), les députés européens (67 %) et le pouvoir exécutif (64 %) sont corrompus, les niveaux sont en baisse de 5 à 6 points depuis 2019.
Les trois quarts des Français considèrent qu’il faut renforcer les moyens de la justice pour enquêter et poursuivre des faits de corruption.
Seuls les maires (41 %), les juges (45 %) et les fonctionnaires (50 % pour les fonctionnaires d’État et 46 % pour les fonctionnaires territoriaux) bénéficient d’un jugement majoritairement positif.
46 % des Français pensent qu’il y a plus de corruption qu’avant et 46 % pensent qu’il y en a autant et seulement 7 % jugent qu’elle baisse.
25 % des Français, indiquent que la corruption est une expérience à laquelle ils ont été confrontés personnellement et 39 % en ont entendu parler autour d’eux.
68 % des Français se disent prêts à signaler des actes de corruption à, en s’adressant prioritai-rement à la police (59 %), à la justice (44 %) mais aussi aux associations (36 %).
32 % de répondants n’envisagent pas de signaler car ils n’aiment pas dénoncer (30 %), que ça ne sert à rien (29 %) ou qu’ils craignent les représailles (20 %).
En matière de lutte contre la corruption, les Français jugent que les lanceurs d’alerte jouent le rôle le plus important (44 %), devant la justice (43 %), l’État en général (33 %), les associations (27 %) ou la presse (23 %).
En matière de corruption en politique, les Français se montrent partagés quant aux condamnations judiciaires d’hommes ou de femmes politiques : 1/4 estiment que ces condamnations sont plus sévères que par le passé, 1/4 qu’elles le sont moins et 1/2 qu’elles ne sont ni plus ni moins sévères.
Ils estiment néanmoins en majorité que les règles de transparence de la vie publique pour les responsables politiques ne sont pas assez strictes (61 %).
Etude Harris Interactive pour le Transparency International France et la Fondation Jean Jaurès réalisée en ligne du 25 octobre 2023 au 30 oc-tobre 2023 auprès d’un échantillon de 1 500 per-sonnes, représentatif de la population âgée de 18 ans et plus.
33. Gironde
Un appel initié pour interpeller le Président de la République :
“Quel pays, quelle République, quelle décentralisation voulez-vous, et surtout voulons-nous ? Monsieur le Président, nous vous proposons ici un « contrat girondin ».
Un contrat pour faire entendre la voix des élus locaux et de leurs partenaires actifs sur le terrain, dans cette France de nos villages et de nos villes qui « aspire à tenir sa place, à être considérée, à jouer son rôle, à choisir son destin. ».
« Grâce à nos compétences, nous traitons le cœur des problématiques à partir du territoire vécu, avec les habitantes et les habitants, à condition là encore d’en avoir les moyens. Et nous ne voulons pas en Gironde que la contrainte des moyens nous amène à choisir entre aider un club sportif local ou financer un service d’aide à domicile, entre soutenir la culture ou protéger des enfants, entre investir dans d’indispensables équipements communaux ou aider les personnes handicapées, entre l’entretien de nos routes ou la transition écologique, entre l’amélioration des mobilités ou l’aide alimentaire. »
Représentants d’un centre social, d’un club sportif, d’une association culturelle et de solidarité, d’établissements médico-sociaux, ont témoigné avec conviction de l’importance pour eux du partenariat des collectivités locales, aux côtés des signataires de l’appel : Association des Maires de Gironde ainsi que celle des Maires Ruraux, Bordeaux Métropole, Région Nouvelle Aquitaine, et bien entendu Département de la Gironde.
L’intérêt général et le service public ne peuvent être mis à mal par la simple logique d’économies budgétaires. Car « la démocratie n’est pas qu’un coût, et elle n’a surtout pas de prix.”
45. Loiret
A la suite des élections sénatoriales
Pauline Martin, élue Sénatrice, a démissionné de sa fonction de 1ère vice-Présidente et n’est plus, par conséquent, Présidente de la commission Emploi, Economie, Ressources humaines et Solidarité territoriale. Christophe Chaillou a lui démissionné de sa fonction de conseiller départemental et est remplacé par son suppléant Vincent Devailly.
58. Nièvre
« La ronde des visites gouvernementales dans la Nièvre se poursuit. À quand le tango ? »
Dans la Nièvre, les visites des ministres et autres membres du gouvernement se succèdent au rythme des saisons, des tensions à l’œuvre ou des « signaux » à donner.
[…] Ainsi, les membres du gouvernement, dans le respect de la démocratie et de ses représentants dont ils ont largement témoigné, ont cette invariable manie de ne jamais organiser un temps de travail dédié avec les élus départementaux.
Visite d’un regroupement scolaire ?
Les élus départementaux n’ont-ils pas maintes fois alerté sur une école rurale sans moyens suffisants pour garantir l’égalité des chances ? Sur les projections erronées de l’Éducation nationale quant aux effectifs d’enfants dans nos écoles ? Les élus n’ont-ils pas explicité ce que pourrait être une « Nièvre laboratoire de l’école rurale » ?
Visite d’une école dédiée à la prise en charge des enfants souffrant d’autisme ?
Devons-nous rappeler l’insuffisance des allocations de compensation pour le handicap ? Devons-nous également rappeler toutes les difficultés de prise en charge et les revalorisations salariales que l’État n’a pas compensées ?
Visite de la Maison de la Protection des Familles ?
Les élus ne se sont-ils pas émus des carences de moyens dans le cadre de la protection de l’enfance, à l’heure où le nombre d’enfants placés est en nette progression, souvent portée par une précarité que tous les talents ont bien du mal à masquer ?
[…] À l’heure où le gouvernement fait planer un risque sur l’avenir des collectivités et où l’asphyxie budgétaire semble en être l’une des armes, les élus de la Nièvre apprécieraient que le tournis d’une ronde de visites vaines pour l’avenir du territoire soit remplacé par l’élégance d’un tango où la construction commune et les moyens associés deviennent une réalité.