Bio express : 5 dates clés
1993 : naissance à Mulhouse, en Alsace
2011 : premiers engagements militants, à l’UMP et à l’UNI comme responsable départemental ;
2017 : débuts au cabinet de Laurent Wauquiez ;
2018 : obtention d’un master II à Sciences Po Strasbourg ;
2022 : prise de fonction comme directeur de cabinet de Nicolas Lacroix
Pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à devenir le directeur de cabinet du président de la Haute-Marne ? Quelles ont été les étapes clés et les motivations qui vous ont conduit à ce poste ?
Nos métiers se professionnalisent, avec en toile de fond le sujet de la dépolitisation qui touche la société française dans son ensemble, comme le démontrent les études d’opinion et des analystes tels que Jérôme Fourquet.
J’aime donc rappeler que mon parcours est d’abord celui d’avoir été un militant, confronté aux actions de terrain dès mes années lycéennes. Après une licence et un master de Droit public, j’ai intégré Sciences Po Strasbourg pour y suivre un master II en administration des collectivités, en parallèle duquel j’ai rejoint le cabinet de Laurent Wauquiez.
En tant que directeur de cabinet, vous jouez un rôle essentiel dans les décisions stratégiques de la Haute-Marne. Pouvez-vous nous donner un exemple de décision ou de projet où votre influence a été particulièrement significative ?
L’élu fixe le cap et le directeur de cabinet est là pour orchestrer.
Le collaborateur qui décide à la place de l’élu, ce n’est pas ma vision des choses et quand on parle de l’influence d’un directeur de cabinet on parle donc d’abord de la relation qu’il entretient avec son élu. Nous avons avec mon Président une relation de confiance, saine : nous discutons ouvertement, je sais ce qui relève ou non de son niveau d’arbitrage et je réponds présent quand il a besoin d’être épaulé.
Le rôle d’un directeur de cabinet est en perpétuelle évolution, comment voyez vous votre poste dans les années à venir et quel message aimeriez vous faire passer à vos homologues du territoire national ?
Je l’ai dit tout à l’heure : les métiers de collaborateurs se professionnalisent.
Il y a évidemment des points positifs à cela, mais il faut maîtriser le risque de la dépolitisation et ses conséquences.
Les Français ont besoin d’incarnation politique, pas de discours experts standardisés et duplicables. La jurisprudence récente sur l’autorité des directeurs de cabinet ne fait malheureusement qu’accentuer ce risque en tentant, indirectement, de fonctionnariser les collaborateurs.
Un autre enjeu est apparu ces derniers mois : l’intelligence artificielle.
Il faut s’en saisir.