Vendredi 15 septembre, à La Seine musicale, les sept présidents des Conseils départementaux d’Île-de-France, François DUROVRAY pour l’Essonne, Georges SIFFREDI pour les Hauts-de-Seine, Jean-François PARIGI pour la Seine-et-Marne, Stéphane TROUSSEL pour la Seine-Saint-Denis, Olivier CAPITANIO pour le Val-de-Marne, Marie-Christine CAVECCHI pour le Val-d’Oise et Pierre BEDIER pour les Yvelines, se sont réunis pour créer l’Association des départements d’Île-de-France (ADIF).
Lors de son assemblée constitutive, Pierre BEDIER a été élu Président et Georges SIFFREDI, Vice-Président.
Le consensus des décisions sera la ligne directrice de cette association qui ne se veut pas être une « contre ADF ». Principale raison de la création de l’ADIF : la prise en compte de la spécificité des départements franciliens. Comme l’a expliqué le Président BEDIER, « Dé-partements de France » représente tous les départements. L’ADIF a pour objet de se cibler sur les problématiques spécifiques à l’Île-de-France.
L’organisation actuelle de la métropole francilienne n’est pas satisfaisante et ne permet pas d’actionner tous les leviers nécessaires pour répondre en Île-de-France aux enjeux en matière de transports, de logement, de transition écologique et d’égalité territoriale. Alors que le Gouvernement a annoncé son intention d’engager une consultation en vue d’une éventuelle réorganisation territoriale, les sept Départements ont décidé de se regrouper pour défendre une meilleure prise en compte de la réalité départementale dans l’organisation du Grand Paris et plus généralement dans les débats sur la décentralisation.
Les membres de l’ADIF espèrent avoir ainsi l’oreille des pouvoirs publics pour pouvoir discuter de leurs spécificités et de leurs problématiques et sollicitent prochainement une audience auprès de la Première Ministre.
La création de l’ADIF s’inscrit dans la dynamique de coopération engagée depuis plusieurs années entre les Dé-partements franciliens : depuis 2019, le Fonds de solidarité et d’investissement interdépartemental (FS2i), premier et unique exemple de péréquation volontaire entre collectivités locales, démontre par son efficacité la capacité des sept Départements à contribuer à un développement équilibré du territoire régional. L’ADIF défendra les conditions propices à l’autonomie financière et fiscale des Départements, garante du maintien et du renforcement de la solidarité active à l’échelle régionale et de la préservation de l’institution départementale – trait d’union indispensable entre les communes d’Île-de-France et les échelons institutionnels par essence plus éloignés du terrain que sont la Métropole, la Région et l’État.
Principale problématique du moment : la chute des DMTO pour les départements franciliens de 100 millions d’euros, en raison de l’affaissement du marché immobilier. Pour les départements franciliens, les DMTO sont des ressources significatives pour le financement des investissements, estimés à 3 milliards d’euros par an, dont 1,5 milliard consacré aux transports comme l’a rappelé le Président DUROVRAY.