04. Alpes-de-Haute-Provence
Centre de santé départemental
La présidente, Éliane Barreille, a fait réaliser une étude sur la situation existant en la matière et les pistes d’amélioration.
En effet la situation médicale du département est inquiétante :
23 297 Bas-Alpins de plus de 6 ans n’ont pas de médecin traitant dont 3 342 pour les séniors, et 2 138 pour les malades chroniques.
Pour lutter contre cette désertification médicale, le département a décidé la construction une centre de santé.
Le Département a donc décidé la création d’un centre de santé départemental avec des médecins salariés à l’instar de la Saône-et-Loire, département pilote sur ce sujet.
Le projet cherche à couvrir en priorité les territoires les plus déficitaires, en y ajoutant le déploiement d’un Médicobus, et d’un Dépistobus par la Région.
11. Aude
Chariot de télémédecine
L’équipement médical, co-financé par le Département et la communauté de communes Piège-Lauragais-Malepère, a été livré à la maison médicale Les amandiers, à Villepinte. Il offrira, aux habitants de ce territoire rural, un meilleur accès aux soins, notamment aux consultations de médecins spécialistes.
Un chariot de télémédecine permet de répondre à la problématique d’accès aux soins de certains habitants des zones rurales.
La téléconsultation, dans des secteurs à forte tension, permet en effet de répondre rapidement aux besoins des habitants éloignés des cabinets médicaux traditionnels.
Grâce à ce dispositif, les patients pourront voir un médecin à distance. L’équipement a été mis à disposition de l’équipe de soins primaires de la Maison médicale Les amandiers à Villepinte, elle-même inaugurée en 2022.
Ainsi, sur place, le personnel médical pourra évoluer autour du patient avec le chariot, connecté au médecin à distance, en visioconférence.
Grâce à une caméra de très bonne qualité et motorisée, le médecin peut voir le patient en très haute définition et zoomer si nécessaire sur une partie du corps. Certains équipements – stéthoscope, otoscope, électrocardiogramme, etc. – peuvent également être connectés. Si une ordonnance est prescrite, elle est là encore télétransmise sur le lieu de la consultation, imprimée et confiée au patient. Toutes les étapes déontologiques d’une consultation classique sont respectées.
26. Drôme
Avis défavorable du Département sur le projet régional de santé
Face au manque de moyens mis en œuvre dans le Projet de santé de l’Agence régionale de santé pour répondre aux besoins des personnes âgées et porteuses de handicap, lʼAssemblée départemen-tale émet un avis défavorable.
Dans le secteur de la santé et du médico-social, la société connaît actuellement deux évolutions importantes. D’une part le « virage domiciliaire », cʼest à dire la volonté de vieillir à domicile.
D’autre part lʼinclusion : la volonté d’inclure le plus possible les personnes porteuses de handicap dans la société selon un principe d’égalité de droit. Collectivité en charge des Solidarités humaines, le Département se réjouit de ces évolutions sociétales et souhaite les accompagner du mieux possible. Malheureusement ces deux étendards mis en avant par l’État depuis quelques années, cachent un désengagement de celui-ci qui conduit à des situations de désarroi des familles devant lesquelles les professionnels et les collectivités se trouvent démunis.
60. Oise
Avis défavorable rendu par la Commission permanente du Conseil départemental de l’Oise concernant la proposition de révision du Projet Régional de Santé (PRS)
Nadège Lefebvre, la Présidente a précisé les raisons de cet avis défavorable :
« Les réponses apportées à nombre d’objectifs, comme l’accès aux soins dans les territoires, ne sont pas à la hauteur des enjeux de santé publique dans notre Département ».
1 – Les inégalités territoriales d’accès à la santé ne sont pas évoquées dans ce PRS. Il s’agit pourtant d’un sujet essentiel, tant les habitants des zones rurales de l’Oise souffrent de la désertification médicale.
2 – Les zonages des territoires prioritaires ne correspondent pas à la réalité du terrain. Une mise à jour est indispensable
3 – La question de la fracture territoriale dans l’accès aux soins est amplifiée par la situation pour le moins préoccupante de l’hôpital public. L’Oise est particulièrement concernée depuis quelques années par des réductions de moyens accordés aux soignants et des fermetures de services.
4 – Ce PRS est un « copier-coller » technocratique bien loin des réalités du terrain présentes en région Hauts-de-France, territoire pourtant très contrasté entre des zones fortement urbanisées et des zones rurales très éloignées des services publics de santé. Là aussi, la réponse n’est pas à la hauteur des enjeux.
Au-delà des considérations territoriales, le Conseil départemental est particulièrement perplexe sur les moyens mis en œuvre dans le cadre des orientations stratégiques. Si les moyens humains, financiers ou matériels à déployer seront déterminants, on ne peut que regretter que ces questions ne soient pas abordées dans ce PRS.
La situation médicale de l’Oise ne peut plus se contenter de propositions sans lendemain mais exige au contraire une action forte et coordonnée pour pouvoir significativement inverser la tendance.