ECHOS DU MOIS
Après ses critiques dans Le Point contre le « millefeuille territorial », Emmanuel Macron persiste et signe. Durant sa réunion à huis clos avec les présidents des deux chambres du Parlement et les chefs de partis, le 30 août à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), il a mis sur la table la création d’un conseiller territorial en remplacement du conseiller départemental et du conseiller régional, le redécoupage des régions, le retour du cumul des mandats, la baisse du nombre d’élus, l’instauration d’une dose de proportionnelle, ou encore la réforme du mode de scrutin des collectivités locales à statut particulier Paris, Lyon et Marseille institué par la loi du 31 décembre 1982.
Étude du Conseil d’État sur le dernier kilomètre
Constatant un fossé de plus en plus grand entre l’administration et les usagers.
Le Conseil d’État formule 12 propositions dans son étude annuelle pour garantir le « dernier kilomètre ».
« Et ce en agissant sur trois leviers : proximité, pragmatisme et confiance. »
Le rapport de la cour remet notamment en cause la logique du « tout numérique » qui a prévalu ces dernières années. Intervenant devant l’institution, la Première ministre a appelé à la « confiance envers le terrain » et à « laisser plus de marges de manoeuvre aux acteurs locaux »(…)
Le Conseil d’État formule 12 propositions pour y remédier. Il pointe tour à tour la « numérisation » à marche forcée des services publics – même si elle comporte des « bénéfices indéniables » -, le choix de concentrer l’État dans un rôle de stratège (qui ne l’a pas empêché de se montrer impotent face au problème de démographie médicale), la complexité administrative et l’inflation normative, l’organisation « en silo », la multiplication des appels à projets, les logiques de performances avec leur lot d’effets pervers… Résultat : « une crise de confiance préoccupante ». Le taux de confiance envers le gouvernement est de 28 % chez les Français contre 41 % en moyenne dans tous les pays de l’OCDE et 60 % en Finlande et en Norvège (…).