Présentation du futur Plan Loup : communiqué cosigné par six Départements alpins en réaction à ces annonces.
Suite à la mobilisation des filières pastorales et des élus des principaux territoires concernés, au premier rang desquels se situe le massif alpin qui concentre plus de 80 % des attaques de loups, la présentation des grandes orientations du futur Plan Loup nous conduit à exprimer un certain nombre de remarques et recommandations à l’adresse du gouvernement.
Si cette présentation contient un certain nombre d’avancées bienvenues, utiles et conformes aux propositions que nous avions défendues dans notre tribune commune du 1er août dernier, ces orientations devront être complétées avant finalisation du document applicable pour répondre efficacement et sans tarder à la réalité de la pression désastreuse subie par les filières pastorales.
I− Les principales annonces à saluer:
• la réforme du comptage des loups pour « restaurer la confiance »;
• la création d’un statut du chien de troupeau pour mieux protéger juridiquement leurs propriétaires ;
• l’assouplissement des procédures de tir à déclencher à titre préventif;
• l’accélération et la simplification des procédures d’indemnisation en intégrant les pertes indirectes.
II– les mesures à compléter et à accélérer:
La démarche de gestion de ce dossier souffre encore de grandes imprécisions et insuffisances concernant le calendrier de mise en œuvre des mesures de régulation renforcée;
• la mesure consistant à engager la procédure de révision du statut d’hyper- protection de l’espèce canis lupus, décisive pour la résolution de cette crise, doit faire l’objet d’un traitement en urgence et prioritaire à l’échelle européenne, puis nationale;
• le taux de prélèvement doit être significativement augmenté (et non pas de 1 ou 2 %) dès la mise en œuvre du nouveau Plan Loup, sans attendre la révision évoquée ci-dessus et en application du principe de « flexibilité » cher au ministre Fesneau.
Il n’est pas envisageable ni acceptable de faire attendre les éleveurs encore deux ou trois années supplémentaires pour organiser une régulation efficace de la population lupine indispensable à la préservation du pastoralisme !
Les présidents des Alpes de Haute-Provence, des Hautes-Alpes, des Alpes Maritimes, de la Drôme, de l’Isère, de la Savoie.
41. Loir-et-Cher
Le Département et la Chambre d’agriculture s’allient en faveur de l’alimentation de demain
Le conseil départemental a décidé de s’engager dans la mise en œuvre d’un Agenda 2030 afin de définir les perspectives départementales de demain face aux urgences environnementales, sociales et climatiques.
La chambre d’agriculture, quant à elle, porte un projet stratégique agricole pour 2025 élaboré à partir des travaux des élus et du Projet Agricole Départemental (PAD) 1 travaillé avec les organisations professionnelles agricoles.
Dans l’Agenda 2030 du conseil départemental, l’agriculture, la forêt, les exploitants agricoles et forestiers sont directement impliqués dans une trentaine des 132 actions identifiées.
Pour aller plus loin et confirmer cette place importante de l’agriculture et de la forêt sur l’ensemble du territoire afin de répondre aux enjeux de demain, d’accompagner les exploitations agricoles et forestières dans la conduite de leur propre transition, le conseil départemental et la chambre d’agriculture ont décidé de mener d’ici la fin de l’année 2023 un travail conjoint pour définir un plan d’actions concret sur ces domaines : l’Agenda 41 – Agri 2030.
Ainsi, un groupe de travail composé d’élus des deux entités se réunira dès septembre pour écrire ce programme d’actions commun, décliné en trois grands axes : l’attractivité, la transition des systèmes et l’énergie.
88. Vosges
Réaction du Département à la route des Crêtes en zéro voiture
La route des Crêtes est très fréquentée par de nombreux touristes automobilistes et motards en saison touristique avec l’inévitables conséquences écologiques.
Le vice-président du conseil régional Grand Est, Thibaud Philipps a présenté cela comme un objectif à atteindre… Le président du conseil départemental, François Vannson, dénonce une annonce « brutale », « sans concertation » et il est suivi par de nombreux acteurs économiques et élus du secteur et il rappelle qu’il s’agit d’une route départementale, se dit prêt à étudier des formules plus respectueuses de l’environnement mais demande que l’on intègre dans cette réflexion les aspects économique et touristiques.