Le Journal des Départements : Monsieur le Président, pourquoi avez-vous décidé d’accueillir la 1ère édition des Territoires en transition ?
Christophe Guilloteau : En matière de transition énergétique, le Département du Rhône fait figure de proue. Adoptée à l’unanimité par nos élus en 2022, notre stratégie Énergies renouvelables (EnR) nous permet de nous positionner comme l’un des premiers Départements français à proposer un plan global qui s’appuie sur une réelle vision partenariale. 20 partenaires se sont déjà engagés à nos côtés parmi lesquels la CCI Lyon Métropole Saint Etienne Roanne, la CCI Beaujolais, l’OPAC du Rhône, la Chambre d’agriculture du Rhône et les 12 EPCI du territoire. Cette vaste stratégie encourage l’installation et la production d’énergies renouvelables, tout en agissant sur la réduction des consommations. En relocalisant l’énergie, le Département du Rhône permet aux Communes et EPCI de son territoire de retrouver de plus fortes capacités d’investissement pour recréer de la richesse. Accueillir cette 1ère édition des Territoires en transition dans le Rhône s’inscrit en cohérence avec notre démarche partenariale.
LJD : Le Conseil Départemental du Rhône a lancé l’Académie de la transition énergétique du Rhône : pouvez nous détailler vos enjeux et objectifs ?
CG : L’Académie de la transition énergétique s’inscrit dans notre stratégie Énergie renouvelable. Face à l’évolution des technologies et de la législation en matière de développement durable, cette Académie est une structure ressource pour les décideurs du territoire. Grâce à des modules dispensés par le CNFPT, les agents, techniciens et élus du département pourront se former sur des thématiques spécifiques. C’est avec cette volonté partenariale et l’accompagnement vers la formation que nous réussirons à déployer les 6 axes de notre stratégie EnR : massifier la production d’électricité renouvelable photovoltaïque, rénover les logements, augmenter la fabrication de biogaz, développer une stratégie bois-énergie locale, favoriser le développement de la filière bio-hydrogène et valoriser les Énergies fatales.
LJD : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué lors de cette 1ère édition des Territoires en transition ?
CG : La forte mobilisation de cette journée est la preuve que la transition énergétique est une thématique qui intéresse et préoccupe de nombreux élus et acteurs économiques. L’actualité le démontre quotidiennement : l’augmentation du coût de l’énergie oblige les collectivités à repenser leur mode de consommation. Les nombreux témoignages et exemples recueillis lors de cette journée ont certainement inspiré les participants. C’était l’objectif de cet événement : générer des rencontres, engager des discussions.
LJD : En avant-première, rendez-vous en 2024 pour la deuxième édition ?
CG : La transition énergétique s’inscrit dans la durée. Nous le voyons bien avec notre stratégie Énergies renouvelables qui a pour échéance 2050. Je souhaite que cette journée d’échanges d’idées et de bonnes pratiques puissent avoir de nouveaux lieux et je suis certain qu’un Département partenaire sera prêt à accueillir la deuxième édition des Territoire(s) en transition.