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Famille d’accueil : une profession dans laquelle on est heureux ?

Par Nathalie Chapon, sociologue, Aix-Marseille Université**

La Rédaction
La Rédaction Publié mai 9, 2023
Dernière mise à jour 2023/05/09 at 9:14
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8 minutes de lecture
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En France, 75 145 enfants sont placés dans des familles d’accueil.

« Famille d’accueil » est une profession encore méconnue du public, à tel point que certains évoquent un « métier caché » pour désigner celles et ceux qui exercent le métier d’assistant familial. Leurs conditions de travail, leurs relations professionnelles, leurs conditions matérielles et leurs rémunérations demeurent ainsi mal connues.

Sont-ils heureux au travail ? Pour quelles raisons certains sont plus satisfaits que d’autres de leur activité ? Autant de questions abordées dans le tout premier baromètre national de la qualité de vie et des conditions de travail des assistants familiaux, publié en mars 2023 et que nous avons analysé. Quels enseignements en tirer ?

En France, on dénombre 36 174 assistants familiaux qui accueillent 75 145 enfants confiés à leur domicile.

L’assistant familial accueille habituellement de façon permanente à son domicile, de jour comme de nuit, des enfants mineurs et des jeunes majeurs âgés de moins de 21 ans. Son activité s’insère dans un dispositif de protection de l’enfance. Ce professionnel exerce ce métier à plein temps, comme salarié de structures associatives ou du Conseil départemental.

Les études conduites permettent aujourd’hui d’avoir une connaissance fine du profil sociologique de l’assistant familial. Ainsi, on sait que la profession vit une transformation sociologique silencieuse, notamment par une masculinisation progressive du métier avec la présence de 10% d’hommes, une augmentation du niveau du diplôme, et un profil de personnes en reconversion dans la majorité des cas. Même si la femme reste majoritaire dans cette profession, nous nous éloignons progressivement d’une vision traditionnelle du métier.

 

 

Une première étude quantitative d’ampleur

De nombreuses recherches abordent les conditions de travail et la singularité du métier à partir d’approches qualitatives sous la forme d’entretiens, avec des échantillons restreints.

Toutefois, aucune enquête n’avait vraiment abordé ces questions sous la forme d’un baromètre venant attester l’expression de leur bien-être ou mal-être au travail. 2 643 assistants familiaux ont été interrogés dans ce sens. Un des enjeux était de poser un regard plus large sur les risques sanitaires et sociaux et leur qualité de vie au travail.

Cette recherche porte un regard sur les conditions de travail de l’agrément au recrutement de l’assistant familial et vient mesurer l’état général des ressentis des assistants familiaux concernant celles-ci. Elle analyse également les relations développées avec les employeurs, les équipes et les enfants confiés.

Elle montre une inégalité de pratiques et d’accompagnements en fonction des employeurs, avec des conditions matérielles et salariales fortement distinctes selon les départements et les régions ce qui explique des satisfactions variables.

 

Plutôt satisfaits de leur bien-être au travail

Près de 84 % des assistants familiaux expriment un bien-être au travail plutôt satisfaisant, dont 56,3 % sont moyennement satisfaits et 27,2 % sont très satisfaits. Seulement 16,5% expriment un indicateur de bien-être insatisfaisant.

Trois variables déterminent particulièrement ce sentiment de bien-être ou mal-être :

  • Le sentiment de solitude dans l’exercice de la profession,
  • Les impacts de leur activité sur la vie de famille,
  • La manière dont l’assistant familial perçoit sa rémunération.

Les assistants familiaux les plus satisfaits sont ceux qui se sentent les moins seuls, ceux qui considèrent qu’il y a peu d’impact sur la vie de famille, et ceux qui estiment recevoir un salaire convenable. À l’inverse, ceux qui se sentent seuls dans leur activité, qui considèrent qu’il y a de nombreuses conséquences sur leur vie de famille et qui estiment être mal payés, grossissent les rangs des insatisfaits.

 

Des clés pour agir sur les pratiques

Quatre autres variables sont particulièrement intéressantes, car elles nous donnent des clés de compréhension pour déterminer des axes d’amélioration opérationnels. Celles-ci sont liées directement à l’expérience de l’assistant : les congés, le remboursement des frais avancés pour l’enfant, les relations avec le travailleur social et les ruptures d’accueil avec l’enfant.

Les assistants familiaux insatisfaits expriment des difficultés à prendre leurs congés. Ils demandent des temps de répit pour souffler, notamment lors d’accueils très complexes. Une solution pourrait être de mettre en place le droit aux congés dans l’ensemble des départements – même si cela reste parfois compliqué à mettre en œuvre – par l’organisation de familles relais par exemple.

Un fort mécontentement concerne également les remboursements des frais : 52 % des assistants familiaux considèrent ne pas être remboursés de frais occasionnés par l’accueil du jeune. Une vérification des remboursements de l’ensemble des frais occasionnés par l’institution s’avère un axe d’évolution possible.

 

L’impact des ruptures d’accueil

Les ruptures d’accueil, c’est-à-dire un déplacement du jeune vers une autre mesure d’accueil (autre famille d’accueil, établissement) ont également une incidence négative sur le bien-être au travail. Ces situations concernent 53 % des assistants familiaux, et concernent surtout ceux qui accueillent 3 enfants et plus.

Celles-ci sont en partie associées au rythme de rencontres avec le travailleur social. En effet, nombre de ruptures d’accueil de l’enfant ont lieu par manque de soutien, de relais, d’écoute de la part de l’équipe, et plus particulièrement du travailleur social en charge de l’enfant. Des rencontres régulières avec le travailleur social sont importantes à la fois pour le jeune et pour l’assistant familial, en termes de suivi et de soutien. Cela permet d’éviter ou de désamorcer les situations de crises, les tensions, et finalement d’éviter les ruptures.

Les assistants familiaux les plus satisfaits de leur activité sont ceux n’ayant jamais connu de rupture avec un enfant confié, qui ont des relations régulières avec le travailleur social ou le responsable d’équipe et ceux qui ont un seul agrément (ils ne s’occupent que d’un seul enfant).

Enfin, plus l’assistant familial exprime un bien-être satisfaisant au travail, plus celui-ci est enclin à recommander son activité, à avoir confiance dans sa profession et à s’y projeter pour les 3 ans à venir.

Ce premier baromètre apporte un éclairage pour orienter différemment les politiques de prises en charge en protection de l’enfance, et les relations entre les services de l’Aide sociale à l’enfance. Il met ainsi en lumière une autre image de la profession, plus en lien avec sa réalité sociale.

* * *

*Article The Conversation

**Sociologue, conférencière, enseignante et chercheuse permanente au Laboratoire Méditerranée de Sociologie (LAMES) à l’Université d’Aix-Marseille (AMU). Nathalie Chapon travaille sur la question de l’enfance et de la famille, les liens et les relations affectives en famille d’accueil et au sein des fratries, la parentalité en protection de l’enfance et l’histoire de vie de l’enfant confié.

Nathalie Chapon a participé à l’élaboration du Baromètre Qualité de Vie au Travail dédié aux 40 000 Assistants Familiaux en France.

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