La participation financière des employeurs territoriaux à la protection sociale complémentaire des agents facteurs d’attractivité pour les agents.
Selon une étude Ifop pour la Mutuelle nationale territoriale (MNT), la protection sociale complémentaire (PSC) des agents à laquelle les collectivités territoriales ont l’obligation de participer représente un facteur d’attractivité. 94 % considèrent leur collectivité « plus attractive», permettant à la fois de dynamiser les recrutements, fidéliser les équipes en place et offrir de meilleures conditions de travail à l’ensemble des personnels.
88 % des collectivités ont mis en place la participation à la PSC
La participation de la collectivité aux contrats de prévoyance ou de « garantie maintien de salaire » s’élevait en 2021 à 15,20 euros par agent en moyenne (contre 11,40 euros en 2017), tandis que la contribution de l’employeur à la mutuelle santé représentait en moyenne 20,50 euros par agent (contre 17,10 euros en 2017).
69 % des décideurs envisagent de fixer cette participation à un seuil minimal de 50 %, alors que 11 % d’entre eux prévoient de financer moins de la moitié de la dépense effectuée par l’agent et 2 % envisagent une participation de 80 %. Pour les contrats de prévoyance, 47 % des décideurs évaluent l’intervention de la collectivité au seuil minimal de 20 %, tandis que 24 % d’entre eux envisagent une participation à hauteur de 50 % et 8 % des sondés au-delà.
« La participation employeur à la PSC peut être un élément différenciant entre collectivités lors d’un recrutement mais cela n’est pas suffisant pour résoudre le problème général d’attractivité de la territoriale, confie à Maire info Philippe Laurent, président du Conseil supérieur de la fonction publique territoriale (CSFPT) et maire de Sceaux (Hauts-de-Seine). Il faudrait plutôt se pencher sur la question des salaires et lutter efficacement contre la méconnaissance de nos métiers. Développer sa marque employeur, c’est bien mais il faut aussi agir sur le vivier des personnels. Il faut aller chercher des candidats en dehors de la territoriale et faire connaître les métiers territoriaux aux étudiants ».
Étude menée par téléphone du 15 au 27 novembre 2022 auprès de 304 décideurs territoriaux (DRH, responsables RH, DGS, DGA, élus locaux…).
Marque Cen.bzh
Les quatre centres de gestion de Bretagne ont créé la marque employeur Den.bzh en s’appuyant sur une importante campagne de communication. Cela regroupe 2 200 collectivités. Et cherche à dynamiser le recrutement des collectivités bretonnes et à attirer de nouveaux talents.
Stanislas Guerini ouvre le chantier de l’attractivité de la fonction publique
Conscient de la désaffection de la fonction publique (deux fois moins de candidats aux concours qu’il y a 10 ans) et des difficultés de recrutement, Stanislas Guérini, ministre de la Transformation et de la Fonction publiques affirme faire de l’attractivité sa priorité et présente quelques pistes avant de rencontrer employeurs et syndicats sur les possibilités de promotion avec « plus de marges de manœuvre pour leurs employeurs ou chefs d’équipe », d’évolution des carrières, (il se dit près à faire évoluer la question des quotas), l’amélioration des conditions de travail, les aides au logement pour les agents aux revenus les plus faible et en tension. Enfin, il évoque un meilleur management et aménagement des espaces de travail.
Il n’a pas esquivé la question de la rémunération en évoquant de « récompenser l’engagement et la performance, individuels et collectifs ». Il veut simplifier et valoriser les VAE (Validation des Acquis d’Expérience.) Autre piste l’accès à la fonction publique avec l’apprentissage comme voie d’entrée. Le ministre va présenter sur ces points des propositions.
41. Loir-et-Cher
Un nouveau métier pour agir pour la planète : l’économe de flux
Le conseil départemental vient de recruter un économe de flux – métier récent qui répond pleinement aux enjeux de la transition écologique et du développement durable.
C’est un des projets de l’Agenda 2030 du département.
Son rôle est de suivre, optimiser et anticiper les consommations. C’est à lui de repérer les surconsommation, d’établir des diagnostics et de proposer des solutions pour économiser le chauffage, l’électricité, l’eau, etc.
Il propose des équipements moins énergivores, s’inscrit dans le schéma de promotion des achats publics socialement et écologiquement responsables, évalue l’impact économique, social et environnemental des solutions choisies pour remédier à d’éventuelles surconsommations.
Ses moyens sont la gestion des marchés et contrats de fourniture d’énergie, mais surtout la sensibilisation et l’information du public (élus, agents et usagers) sur les économies d’énergie, et assurer les promotions des énergies renouvelables. Il peut conduire des animations pédagogiques et apporter son soutien technique.
Cette sensibilisation progressive passe aussi par la diffusion sur le réseau intranet d’actualités rappelant les “éco-gestes”, par l’accompagnement au changement et par la pédagogie afin d’expliquer les difficultés rencontrées et les choix techniques opérés.
53. Mayenne
Signature d’un protocole d’accord avec les organisations syndicales
Le Conseil départemental de la Mayenne a signé un protocole d’accord avec les représentants du personnel afin de mettre en œuvre ses engagements en matière de ressources humaines.
Ce protocole concerne :
- Revalorisation du RIFSEEP dès le 1er avril, sous réserve de la délibération du Conseil départemental, le 6 mars prochain.
- Mutuelle santé. Participation du Département dès 2024 à une adhésion à une mutuelle santé complémentaire destinée à couvrir les frais occasionnés par une maternité, une maladie ou un accident.
- Prévoyance Le Département s’engage à pérenniser la protection proposée aux agents au-delà du contrat actuel qui arrive à terme en fin d’année.
- Titres restaurant. Le Département souhaite mettre en œuvre ce dispositif au profit de ses agents au cours de ce mandat.
- Participation aux frais de repas. Le Département participe aux frais de repas de ses agents dont l’indice brut est inférieur ou égal à 638. Cette subvention, aujourd’hui de 1,93 € par repas, sera portée à 2,50 € par repas dès le 1er avril,
- Diagnostic social.Une enquête sur la qualité de vie au travail sera prochainement menée.
- Télétravail. Le Département, désireux de proposer des conditions de travail de qualité et de rester attractif, s’engage dans l’expérimentation, dès 2023, de 6 jours de télétravail dits flottants, à prendre dans l’année, pour les agents ne pouvant pas bénéficier du télétravail « classique ».
- Promotion de l’égalité femmes / hommes. Le Département s’engage dans la préparation d’un deuxième plan d’actions pour la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
64. Pyrénées-Atlantiques
Suspension de deux cadres
Suspension de deux cadres du Conseil départemental (le directeur des ressources humaines et son adjointe) pour quatre mois afin d’éclairer les éventuelles responsabilités. Cela fait suite à un signalement de harcèlement moral présumé. Un cabinet extérieur, chargé d’étudier les circonstances et la réalité des faits, a trouvé d’autres cas mettant en cause les méthodes de management aux ressources humaines.