Qu’est-ce que le violentomètre ?
Le violentomètre a été créé en Seine-Saint-Denis. C’est un outil de prévention pour aider les travailleurs médico-sociaux, et ceux qui interviennent auprès des victimes, à évaluer à quel stade la personne se trouve au niveau de la violence.
Le Département du Nord est par ailleurs en train de créer un violentomètre inversé à l’échelle des auteurs, pour leur faire comprendre à quelle échelle ils se situent en termes de violence et aider à la prise de conscience.
En quoi consiste votre partenariat avec la police et la gendarmerie ?
Ce partenariat concerne les intervenants sociaux. Ces intervenants sociaux sont des personnes civiles basées dans les commissariats et les brigades de Gendarmerie du département, afin d’aider les victimes de violences intrafamiliales. Ces derniers sont spécifiquement formés et ont accès aux plaintes déposées par les victimes.
Ils sont là pour faciliter le dialogue entre les forces de l’ordre et la victime, mais aussi pour orienter la victime dans ses démarches, par exemple pour trouver un nouveau logement.
Le Président Poiret a souhaité étendre le nombre d’intervenants sociaux pour avoir une réponse équitable sur l’ensemble du département, avec 3 intervenants sociaux par arrondissement.
Le Département finance actuellement 12 intervenants sociaux, avec la volonté d’en compter 18 en décembre 2023.
Quels sont les résultats de cette politique ?
Les résultats sont très positifs, notamment en ce qui concerne l’accompagnement social avec les services du département.
Avec l’intervenant social, les victimes bénéficient d’une meilleure connaissance de la situation et d’un accompagnement personnalisé.
Il est aussi plus facile de parler à une personne civile, sachant que pour de nombreuses victimes, il demeure difficile de porter plainte contre quelqu’un de sa propre famille.
Le Département du Nord crée une délégation dédiée à la lutte contre les violences intrafamiliales
Cette délégation a vu le jour en 2021 à la demande de Christian Poiret. Elle dispose d’un budget propre de 700 000 euros. Parmi les principales actions :
– Le financement de poste d’intervenants sociaux, spécifiquement formés aux VIF, en commissariat et en gendarmerie (lire ci-contre)
– Le financement de maisons d’auteurs, permettant le relogement du conjoint violent et le maintien dans les lieux des victimes
– L’expérimentation d’un RSA d’urgence dans le Valenciennois, objet d’une proposition de loi déposée au Sénat
– le financement d’associations de soutien aux victimes
– Une convention avec le SDIS pour la formation, le repérage et l’orientation des victimes lors des interventions
– le relais de communication et prévention, avec la diffusion du violentomètre
© Département du Nord
Le Sénat a adopté, à l’unanimité, une proposition de loi déposée par Valérie Létard, Sénatrice et conseillère départementale du Nord et plusieurs de ses collègues, qui vise à soutenir les victimes de violences conjugales. L’Assemblée nationale s’est aussi prononcée favorablement, à l’unanimité, sur cette proposition co-rapportée par Béatrice Descamps Députée et conseillère départementale.
Il s’agit de garantir aux victimes de violences conjugales les conditions financières nécessaires, via une aide financière (prêt ou don), pour se mettre à l’abri et prendre un nouveau départ.
Impulsée par le Département du Nord qui l’a expérimentée sur le territoire de Valenciennes, cette aide permettra aux victimes de bénéficier d’un accompagnement en urgence et de ne pas rester dans une dépendance financière.