D’après la note de l’Insee du 29 décembre 2022
Au niveau national
Au 1er janvier 2020, 67 162 000 personnes vivent en France hors Mayotte. Entre 2014 et 2020 la population augmente de 0,3 % par an en moyenne, soit 209 000 habitants supplémentaires chaque année, l’équivalent de la commune de Rennes. La dynamique de population est, comme par le passé, davantage tirée par le solde naturel (la différence entre le nombre de naissances et de décès) (+ 0,3 %) que par le solde migratoire apparaît (0,1 %), mais il s’agit d’un ralentissement démographique : entre 2009 et 2014, l’augmentation était de 0,5 % par an en moyenne.
Au niveau départemental
Pour l’Insee (note du 22 décembre 2022), la croissance démographique ne ralentit pas sur le territoire de manière homogène. Les taux de variation départementaux, calculés en additionnant le solde naturel et le solde migratoire (la différence entre le nombre de personnes entrées sur le territoire et celles qui en sont sorties) montrent une évolution démographique particulièrement contrastée.
La population a augmenté dans 53 départements ( >à 0,1%).
Elle est restée stable dans 26 d’entre eux ( entre -0,1 et +0,1%)
Et a diminué dans 21 autres ( plus de 0,2%). Mayotte n’est pas concerné.
Par rapport à la période quinquennale précédente, la croissance de la population est moindre dans tous les départements, à l’exception des Hautes-Pyrénées, du Bas-Rhin, de la Seine-Saint-Denis et de la Lozère. Dans ces quatre départements, la contribution du solde naturel a diminué ou est restée stable mais est compensée par une hausse du solde migratoire apparent. À l’inverse, la croissance de la population diminue d’au moins 0,5 point dans douze départements par rapport à la période 2009-2014, en raison de la baisse des soldes naturel et migratoire apparent.
Les départements en baisse démographique.
La Martinique se situe en tête des baisses : (-1% en moyenne par an). L’Insee explique cela par «Les nombreux départs, vers la France métropolitaine essentiellement, concernent en grande partie les jeunes qui poursuivent des études ou cherchent un emploi ». Même phénomène en Guadeloupe (0,7%, par an, en moyenne).
En métropole, les départements en baisse se situent dans la région Grand Est : la Meuse (-0,8%), la Haute-Marne (-0,8%), les Ardennes (-0,6%), les Vosges (-0,5%).
Dans le centre du pays, diminution de la population dans la Nièvre (-0,9%), la Creuse (-0,6%), l’Indre (-0,6%), ou encore le Cher.
En Ile-de-France, Paris continue de perdre des habitants (-0 ,6% ce qui correspond à -75 000 habitants). On connaît bien les raisons de ces départs, notamment le coût de l’immobilier et les conditions de vie.
Les départements en croissance.
Tout d’abord et de loin, la Guyane (2,1%)
Puis, dans l’hexagone : la Gironde (+1,2%), la Loire-Atlantique (+1,2%), la Haute-Garonne (+1,2%), l’Hérault (+1,2%), la Corse (+1%) et la Haute-Savoie (+1,1%), Seine-Saint-Denis (+0,9%), l’Ille-et-Vilaine (+0,9%)
On retrouve donc, comme attendu, la façade ouest, le sud et l’Ile-de-France, hors Paris.
Urbain vs Rural
Entre 2014 et 2020, la population augmente deux fois plus rapidement dans l’espace urbain dans son ensemble que dans l’espace rural (+ 0,4 % en moyenne par an, contre + 0,2 %), avec toutefois une forte hétérogénéité spatiale.
Au sein de l’urbain, la population croît dans tous les types d’espace entre 2014 et 2020. La croissance est en moyenne la plus soutenue dans les ceintures urbaines (+ 0,6 % par an) en raison des soldes naturel et migratoire apparent positifs.
La population des grands centres urbains augmente au rythme de 0,4 % par an sous l’effet d’un solde naturel positif (+ 0,6 % par an) qui compense un solde migratoire apparent négatif.
La croissance de la population est moindre dans les petites villes (+ 0,3 % par an). Leur déficit des naissances sur les décès est compensé par un solde migratoire apparent positif.
La moindre croissance de la population rurale s’explique par un solde naturel plus faible qu’en milieu urbain. La contribution du solde migratoire à l’évolution de la population est plus importante en milieu rural qu’en milieu urbain.
Au sein de l’espace rural, la population diminue au rythme de 0,3 % par an dans les communes à habitat très dispersé, sous l’effet d’un excédent des décès sur les naissances et d’un solde migratoire apparent nul.
Elle augmente à l’inverse dans les bourgs ruraux (+ 0,3 %), où, comme dans les petites villes de l’espace urbain, la croissance démographique est portée par le solde migratoire apparent qui compense le déficit naturel. Ainsi, entre 2014 et 2020, la croissance démographique a été plus élevée dans l’espace urbain que dans l’espace rural, alors que c’était l’inverse entre 2009 et 2014.
Assouplissement de la composition des Conférences territoriales de l’action publique
Ces conférences qui existent dans chaque région dont le but est de coordonner l’action des collectivités territoriales et de simplifier les délégations de conséquences. Ces conférences sont souvent considérées comme des grandes messes où chacun tente de faire entendre sa voix et où la Région pratique une pseudo-concertation. A partir de 2025, un décret apporte une certaine souplesse pour la détermination et le nombre de membres de cette conférence. Conséquence de la loi 3 DS qui prévoit que le nombre de membres de la CTAP est déterminé, au plus tard six mois avant le renouvellement général des conseils municipaux, par délibérations concordantes du conseil régional et des conseils départementaux, prises sur avis favorable de la majorité des conseils municipaux et des organes délibérants des établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre. Si ces conditions ne sont pas réunies, la composition de la CTAP continue à être fixée, de manière précise, par la loi.
26. Drôme
Laboratoire départemental
Le Laboratoire départemental d’analyses (LDA) de la Drôme intégrera le Groupement d’intérêt public (GIP) Terana au 1er juillet 2023.
38. Isère
Une nouvelle organisation des territoires
Les territoires du Nord-Isère évoluent afin de coïncider avec les périmètres des intercommunalités et optimiser le service aux usagers. Cela concerne 44 500 habitants, 38 communes et 5 territoires. Le Département a procédé le 1er janvier 2023, à la réorganisation de sa présence sur les 5 territoires du Nord Isère : Bièvre-Valloire, Haut-Rhône Dauphinois, Isère-Rhodanienne, Porte-des-Alpes et Vals-du-Dauphiné. Cette réorganisation répond à la volonté du Département d’être plus proche de ses usagers mais également des acteurs locaux, élus, associations, du tissu économique… Depuis 2007, le département de l’Isère est divisé en 13 territoires et chacun d’entre eux accueille une Maison du Département. Celle-ci regroupe tous les services départementaux : éducation, action sociale, autonomie, insertion, enfance et famille, aides aux communes, routes… La fusion, ces dernières années, de certaines communes et intercommunalités (533 communes en 2007, contre 512 aujourd’hui, et une quarantaine d’intercommunalités, contre 18 actuellement) nécessitait un réajustement pour faire coïncider les territoires du Département avec ceux des intercommunalités.