Pourquoi une « Cité » du Vitrail ?
Il ne s’agit pas d’un musée en termes d’enrichissement des collections. La cité ne se comprend et ne s’envisage qu’en fonctionnant, principalement, avec les quelque 350 églises et édifices publics conservant du vitrail dans l’Aube, parmi lesquels 22 églises classées pour leur patrimoine vitré. Nous avons fait cependant un certain nombre d’acquisitions. La caractéristique de la Cité du Vitrail est d’être un espace polyvalent, souple et malléable, permettant une présentation sans cesse renouvelée du vitrail. Nous présentons au public des vitraux déposés, parfois restaurés, en attente de retrouver leur structure architecturale initiale. La Cité du Vitrail offre au visiteur un accès inédit à l’art du vitrail, beaucoup plus proche et sensoriel, puisque placé à hauteur de regard.
Quels sont les objectifs et les enjeux de la Cité du Vitrail ?
Ce projet s’articule autour de deux actes principaux: l’éducation et le tourisme patrimonial. Cette Cité permet de valoriser le patrimoine extraordinaire présent sur tout le territoire.
En présentant des vitraux uniques, d’époques, de styles et de fonctions différents, la Cité permet de dépoussiérer l’image du vitrail et de le rendre accessible au plus grand nombre.
L’idée est de donner au visiteur toutes les clés de compréhension de l’art et de la fabrique du vitrail,
Et puis, on cherche à répondre aux questions du public que nous connaissons grâce à la période de préfiguration : comment fabrique-t-on un vitrail ? Pourquoi trouve-t-on autant de vitraux dans cette zone géographique de la Champagne ? D’où vient le vitrail ? Que raconte un vitrail ? Est-ce que l’on fait du vitrail aujourd’hui ?
Quels ont été les prémisses du projet ?
Dès les années 1970, des élus et des maîtres-verriers souhaitent valoriser un patrimoine vitré d’une exceptionnelle richesse, mais menacé de disparition. En 2008, le succès des expositions Archives et Vitrail et Le beau XVIe siècle, chefs-d’œuvre de la sculpture en Champagne opèrent un déclic auprès des élus et relance le projet d’un centre dédié au vitrail. Sous l’impulsion du Président du Conseil Général de l’époque, Philippe Adnot, le projet prend corps. L’Hôtel-Dieu-le-Comte, propriété du département depuis 1990 est alors choisi. Un espace de préfiguration accueille 170 000 visiteurs. A la suite de ce succès le Département débloque le budget nécessaire à l’agrandissement et à l’aménagement de la cité du Vitrail.