On est plus efficace à plusieurs que tout seul
L’Andass (association nationale des directeurs d’action sociale et de santé) est une association professionnelle. Elle est fille de la décentralisation. En 1987 des directeurs sont partis d’une idée simple « on est plus efficace à plusieurs que tout seul ». Depuis l’association s’est ouverte aux cadres des équipes de direction de collectivités en charge des questions de solidarités, d’action sociale, de développement social.
Le département du Maine-et-Loire accueillait à Angers du 12 au 14 octobre les 33ième journées nationales et a su montrer une nouvelle fois que l’accueil de qualité fait partie de l’ADN des départements.
Un lieu qui fait du bien aux 250 personnes présentes
Ces journées sont un lieu où il y a « du contenu, des échanges, de l’humour, de la sobriété ». Un lieu qui « fait du bien pour toujours mieux imaginer l’application de politiques sociales, adaptées aux territoires et respectueuses des différences ».
Un lieu ouvert à nos partenaires institutionnels et associatifs
Des journées sous le signe de l’audace comme remède au pessimisme
Avec les crises sanitaires et sociales que nous traversons, l’Andass a souhaité mettre l’année 2022 sous le signe de l’audace. « Vouloir oser nous paraît un remède au pessimisme, dans un « élan de vie » utile pour faire face aux enjeux actuels en matière d’action sociale » nous dit la présidente de l’Andass Anne Troadec. Ce mot « oser » a suscité des débats importants pouvant laisser craindre une forme de candeur naïve. Sans naïveté, avec sérieux, l’idée était de penser autrement les solidarités, en sortant de nos prismes et en valorisant les actions qui font du bien. Florence Dabin présidente du département ose également ce regard positif sur les solidarités. Pour elle, « nous devons ne pas oublier que nous sommes au service de femmes et d’hommes souvent fragilisés auxquels nous devons porter la plus grande attention et le plus grand soin».
Remercier les hommes et les femmes d’action et de dialogue
Dans son message, Jean-Christophe Combe ministre des solidarités, de l’autonomie et des personnes handicapées, a souhaité « remercier les hommes et les femmes d’action et de dialogue » présents à Angers. Pour lui « l’avenir de la solidarité c’est la coopération (…) Pour cela la confiance dans les acteurs de terrain est essentielle. »
« Comme ceux qui sont au plus proche du terrain ont de l’avance » il a rappelé que le Manifeste pour une action sociale sobre et de qualité a été proposé par l’Andass en 2018, il y a 4 ans.
Le mot sobriété est devenu le nouveau mantra. Il est utile de rappeler que le Manifeste précisait ce qu’induisait le mot sobriété. Une action publique sobre et de qualité se relie à ce qui est essentiel, à la simplicité, la lisibilité et l’accessibilité. Est sobre ce qui s’énonce aisément et donc se comprend. Dépouillé des artifices, « l’homme sobre retrouve une certaine légèreté favorable à la prise de risque, à l’expérimentation et à l’innovation ». Cela nous relie à « la solidité des liens, des normes, de l’investissement humain et la durabilité des missions ».
Favoriser le dialogue entre élus, professionnels et territoires
Comme le rappelait Bruno Palier, « la pauvreté s’est déplacée. Sont d’abord concernés les jeunes, les femmes et les enfants. Les aider ce n’est pas que leur apporter des aides financières, mais la condition de réussite c’est de les accompagner. C’est un investissement pour les générations futures.
Il faut changer de stratégie économique et aller vers la qualité pour tous. Pour cela il faut faire monter en gamme les productions et les services, investir dans la formation de la main d’œuvre, travailler sur la qualité des emplois et les conditions de travail.
De nouveaux risques sociaux sont mal pris en compte par notre système. Il y a un changement dans la structure de la pauvreté. Pour prendre en compte ces transformations profondes le dialogue entre élus et professionnels peut être très fécond à condition qu’il s’ouvre à des comparaisons entre territoires, entre pays, pour aller respirer, pour aller s’inspirer. C’est ce que propose l’Andass.
Les élus du Maine-et-Loire étaient très présentes et présent, que ce soit dans la salle ou à la tribune. Marie Pierre Martin vice-présidente en charge des personnes handicapées nous a accueillis avec Christelle Lardeux-Coiffard adjointe au maire d’Angers. Marie-Jo Hamard vice-présidente chargée de la transition écologique nous a présenté les actions de prévention de la précarité énergétique et en faveur d’une alimentation durable dans son département. Nous avons croisé également les élus des Hautes-Pyrénées ou celles de l’Aude, qui organiseront à l’automne 2023 les 34è journées nationales de l’Andass.
Le passage de témoin entre le Maine-et-Loire et l’Aude fut un moment particulièrement chaleureux.
Lors des journées 2023 en Pays Cathare, l’Andass fêtera le 40ème anniversaire de la décentralisation.
La table ronde : Osons dire ce qu’apportent les solidarités, le développement et l’investissement social à notre société
A Angers, la réflexion (pour nourrir l’action bien entendu même si l’action reste un peu trop tyranique) était déclinée autour de la conjugaison du verbe Oser. Cela nous a permis de faire dialoguer l’économie avec les solidarités. Les thèmes choisis ont souvent obligé nos intervenants à défricher de nouveaux champs. Cela est particulièrement vrai quand on fait dialoguer approche économique et politiques de solidarités ou transition écologique et politiques sociales.
Il faut investir sur de nouveaux publics pour éviter les reproductions et oser dire ce qu’apportent les solidarités, le développement social et l’investissement social à nos sociétés.
Pour commencer, Osons dire ce qu’apportent les solidarités, le développement social et l’investissement social à notre société. « le social ça coûte cher ! » Vraiment ? et si on osait parler de retour sur investissement ? Et si au fond, « le social » participait à la bonne santé économique du pays ? Peut-il y avoir attractivité et développement sans solidarité ?
Lors de sa conférence inaugurale Bruno Palier directeur de recherche du Cnrs s’est interrogé sur la difficulté en France de reconnaître pour le social les termes de développement et d’investissement. Pour lui le système économique très organisé autour de désindustrialisation-globalisation-externalisation est un système qui revendique « le low-cost » et ne peut accepter la cohabitation entre social et investissement.
« Pour continuer le système le plus généreux du monde pour les retraites, il va falloir investir par rapport aux nouveaux publics (enfants, jeunes) pour éviter la reproduction. L’investissement social va de pair avec l’économie de la qualité ». Dans le système actuel, « on ne garde que les plus productifs. L’Etat- providence prend en charge les surnuméraires ». La dépense (20 Mds€) en faveur des entreprises, pour diminuer le coût du travail (par la baisse de cotisations sociales) ne crée que 80 000 emplois soit 20000€ d’aide publique par emploi soit ce que coûte en moyenne une auxiliaire de vie charges sociales comprises. « Il faut (donc) oser changer de stratégie économique ». Bruno Pallier pense que « la nouvelle domination est celle des cerveaux sur les servants ».
Les problèmes aigus d’attractivité des métiers rencontrés actuellement est un sujet de long terme. Pour Patricia Sitruck vice-présidente de l’Uniopss, il faut « aller à la recherche du sens perdu », oser avoir des réflexions renouvelées et savoir conduire des premières actions modestes.
Pour Michel Pouzol, l’ascenseur social est cassé. Ce qui est le plus difficile pour les plus précaires, c’est de devoir, au quotidien résoudre des problèmes qui n’en sont pas pour le reste de la population. Il y a 10 millions de personnes en situation de pauvreté en France. Même si la situation est meilleure en France que dans la moyenne des pays européens, la moitié des personnes inscrites à pôle emploi ne sont pas indemnisées et 2 millions de salariés sont des salariés pauvres. «La pauvreté ce n’est pas qu’une question de pognon mais ça commence par là ».
Pour Jean-Benoit Dujol, directeur général de la cohésion sociale il faut relégitimer les politiques sociales. Il souhaite une approche de l’action publique centrée sur le capital humain, plus préventive. Tout n’est pas investissement social. L’investissement social est essentiel mais ne doit pas être un rétrécissement. Les trois piliers de l’investissement social sont la prévention, l’investissement sur l’individu et ses capacités, l’évaluation (certains préfèrent le terme de mesure d’impact).
Oser parler des inégalités des vies : au-delà des inégalités de richesse, il y a les inégalités face à la santé et à l’environnement.
Depuis deux ans, la pandémie et le réchauffement climatique font la une des journaux télévisés. Et les solidarités dans tout ça ? Les enjeux de santé et d’écologie se nourrissent l’un l’autre, et ils exposent surtout les populations les plus précaires. Celles-ci sont les premières à subir les pollutions, les conséquences d’une mauvaise alimentation, l’impact des catastrophes naturelles ou encore le coût de la transition écologique. Comment les politiques sociales doivent s’adapter à ces nouveaux enjeux et comment peuvent-elles en faire des leviers de développement ? Et si le futur des solidarités c’était en premier lieu de réduire les inégalités de vie ?
L’Ademe dont Noam Léandri est secrétaire général a pour première mission d’apporter de la connaissance dans une logique « holistique ».
Elle a pu produire lors des dernières élections des scénarios à échelle 2050 pour faire réagir les différents candidats avec des scénarios de ralentissement, orientés vers une très grande sobriété, une sobriété optimisée grâce au numérique ou encore un scénario où on ne change rien et ce sont les technologies de captage du CO2 qui nous sauvent . C’est là tout l’intérêt et des limites de la prospective car à chaque fois il faut ensuite définir le chemin qu’il faut construire pour atteindre l’objectif ou atténuer les risques.
« Il faut donner un prix à ce qui n’en a pas ». Aujourd’hui, quelqu’un qui pollue ne le paie pas. On a besoin d’un « contrat social de transition » pour que ce soit acceptable,
« il faut que cela ait du sens ». Si pour Noam Léandri, la taxe carbone constitue le meilleur levier elle nécessite deux conditions : A quoi cela va servir ? La taxe doit être juste : chacun contribue à hauteur de sa capacité contributive.
A l’observatoire des inégalités que dirige Louis Maurin, les travaux concernant les inégalités environnementales peuvent être considérés comme balbutiants. Il y a les inégalités territoriales : nous ne sommes pas exposés de la même façon selon où nous habitons et nous n’avons pas la même accessibilité à un environnement de qualité. On mélange l’exposition aux inégalités environnementales et leurs conséquences : « à Paris, ce sont les riches qui sont exposés aux polluants de l’air, à Lyon les classes moyennes et à Lille, les plus pauvres ». Ce sont les inégalités de travail qui sont les plus importantes. Il y’a un conflit majeur entre la préservation de notre planète et penser qu’il ne faudra pas faire d’effort pour y parvenir.
Stéphane Corbin nous rappelle que la Cnsa a été créée suite à la canicule de 2003 et ses conséquences sur la mortalité des personnes âgées. Or, il y a peu d’articulation entre la transition démographique et la transition écologique. Le rapport charges et produits de l’assurance maladie ne comporte presque rien, pas plus que les rapports prospectifs de la Cnsa comme les schémas départementaux ou régionaux Autonomie.
Sur quoi pouvons nous agir ? Demain il faudrait mesurer l’impact carbone du projet de loi de financement de la sécurité sociale, la manière dont nous concevons nos politiques et mieux investir dans la prévention. « Nous ne pouvons pas faire de la prévention uniquement en tenant des registres en mairies des fragilités et des pièces réfrigérées dans les Ehpad. » Il convient de construire des outils financiers, investir dans les établissements et les services , les accompagner et produire de la connaissance. La politique domiciliaire a sans doute une empreinte carbone élevée.
Marie-Jo Hamard, vice-présidente chargée de la transition écologique dans le Maine-et-Loire propose pour ce qui est du développement durable d’aller dans une certaine complexité « pour agir concrètement et pouvoir continuer à se développer en faisant autrement ». Le plan stratégique développement durable 202O est l’outil départemental. Il est organisé autour de Changement climatique-Alimentation -Mobilités et Santé/Environnement. Le département utilise la plateforme Approlocal pour rapprocher les consommateurs et les producteurs locaux.
Cathy Bousquet accompagne des recherches actions avec le ministère de l’agriculture pour que social et agriculture travaillent ensemble. Elle accompagne un programme alimentaire territorial qui permet d’étudier toute la chaîne alimentaire « de La Fourche à la fourchette ». Elle nous veut dans l’action « Ne soyons pas dans l’inventaire mais dans la construction des solutions de demain .»
L’Oser l’Europe des solidarités : notre boussole dans un monde troublé
Faut-il être au pied du mur pour « faire solidarité» et passer des principes aux actions ? A l’heure où la guerre en Ukraine rappelle aux européens leur destin commun et les principes de solidarité et d’accueil, faut-il, et peut-on travailler, les solidarités à l’échelle européenne ? De nombreux politiques font la promotion d’une Europe qui protège. Que peut-elle proposer pour protéger ses citoyens, ses habitants, contre la pauvreté et l’accroissement des inégalités ? Y-a-t-il une manière européenne de penser l’action sociale ?
A la question liminaire « Est-ce que l’Europe sociale existe ? » les réponses ont navigué entre un peu et pas du tout. La crise économique a mis en évidence le déséquilibre entre les dimensions sociales et économiques du projet européen. La cohésion et le progrès social fait bien partie des objectifs de l’Union européenne , mais depuis la crise économique, l’union a cessé d’être « une machine de convergence ». de surcroît, les acteurs et les professionnels du travail social français ne parviennent pas toujours à se faire comprendre et à expliquer leurs multiples acronymes. En 2023 un colloque international aura lieu à Paris. L’Europe est une interpellation pour le travail social. Il n’est pas certain qu’il faille l’homogénéiser. En France certaines organisations sont « arc boutées » sur quelques dogmes. Marcel Jaeger professeur émérite au Cnam, rappelle que le livre vert du travail social a montré les écarts entre les modèles européens. L’écart entre les salaires étant peut être le plus spectaculaire (de 500€ en Roumanie à 7250€ en Suisse). L’impact des représentations des métiers est très forte. C’est plus dans les échanges comme le propose le réseau social européen ESN qu’il faut chercher les pistes d’inspiration et de travaux sur les convergences. Pourtant, les français qu’ils soient dans des collectivités ou des administrations d’Etat sont peu présents contrairement aux pays nordiques ou aux pays du sud de l’Europe comme si sortir de son territoire restait difficile ou peu reconnu comme utile et pertinent.
Pour Marie Caillaud, présidente du conseil d’orientation des politiques de jeunesse et ancienne présidente des jeunes européens, « c’est chouette de pouvoir parler Europe ». C’est une compétence dite d’appui avec la définition d’un cadre stratégique 2019-2027 et un cadre de coopération entre les Etats membres. Pour elle il y a une réussite de l’UE, c’est la garantie jeunes. Dans la suite de la crise de 2008, elle a fait l’objet d’une recommandation aux Etats en 2013. Pourtant l’objectif qui était de ramener le taux de jeunes ni en emploi, ni en éducation, ni en formation de 17% à 10% n’a pas été atteint. Il est difficile de se mettre d’accord sur ce qu’est une politique jeunesse. « Reconnaître à la jeunesse ce rôle de citoyen à part entière, c’est lutter contre le populisme, lui permettre d’accéder au droit commun car c’est une réponse globale qu’il faut apporter ».
Virginie Magnant directrice générale de la Cnsa a essayé de creuser pour ouvrir les champs des possibles. L’UE c’est un cadre de valeurs et un cadre de droit. Pour elle le projet de solidarité fait de plus en plus partie de l’Europe avec des cadres de convergence, un système de solidarité et un système de protection sociale porté par des valeurs de pluralisme, de non discrimination, d’égalité des femmes et des hommes,…
Par ailleurs, les Etats membres rendent compte. A titre d’exemple l’indicateur de vie en bonne santé à 65 ans est suivi (il est de 10 ans et meilleur en France que dans le reste de l’union), de même, l’écart des personnes handicapées en emploi est de 13%. L’Europe finance 100% du Ségur investissement de réhabilitation des Ehpad et l’Europe a financé l’accompagnement de la restructuration de la cnsa.
Pour Jean-Marie Cavada président de l’institut des droits fondamentaux numériques (IDFRights) et président de la société des droits voisins européens, ancien député européen, « le bon niveau est le niveau départemental ni trop prêt, ni trop loin ». A travers l’histoire de son parcours personnel, il nous rappelle « j’ai fait ma vie grâce à l’argent public » (de ce qui était l’assistance publique). Il plaide pour qu’il n’y ait en Europe que deux institutions : un exécutif et un parlement. L’idée d’Europe vient du « plus jamais ça » (le génocide et la Shoah). On sortait d’une période de 70 ans où il y avait eu 3 guerres. Le projet européen pourrait être une confédération sur le modèle de la Suisse. Il faut construire un fond de convergence mais pas faire à la place des Etats. Cela est également vrai pour l’organisation territoriale française. « La charte des croix fondamentaux est la convention humaine la plus étendue au monde et la mondialisation l’ignore ». L’Europe est le 1er marché mondial. Si nous sommes unis, les « GAFAM » nous écoutes « sinon chacun ne représente rien ».
L’histoire est essentielle pour construire leur avenir.
Les peuples qui ne connaissent pas leur histoire s’exposent à la revivre – Elie Wiesel, Prix Nobel de la Paix
Et mettre toutes ces idées au travail dans des univers coopératifs.
Un sondage à main levé a montré que dans beaucoup de territoires, la coopération des acteurs était une réalité vivante mais pour une bonne proportion, légèrement minoritaire, la coopération était en souffrance. C’est pour cela que les ateliers permettent de mettre les idées en action. Les idées et l’action doivent apprendre à cohabiter et doivent aimer cohabiter.
Repenser l’organisation au travail vers des collectifs plus autonomes est un mouvement en marche né d’une expérience des Pays-bas. Le Laboratoire d’exploration du Maine-et-Loire permet de mettre en commun la réflexion mais « sans action volontariste des départements la réponse aux besoins des personnes fragiles est à l’arrêt et le virage domiciliaire ne se fera pas »
La protection de l’enfance ne va pas bien et ce ne sont pas quelques reportages télé qui apporteront des réponses aux besoins fondamentaux des enfants. Quand des fondations et des associations osent la prospective autour de la question « Quelles évolutions possibles des publics et des modalités en protection de l’enfance en France à l’horizon 2030-2035 » elles mettent le système en mouvement.
A partir d’expériences réussies, une association d’élus France Urbaine et deux association professionnelles l’Andass et l’Actas parlent de Territoires solidaires et innovants, ils valorisent ceux qui Osent la coopération institutionnelle en faveur de politiques sociales intégrées et la Grande école des solidarités propose d’accompagner le mouvement par la formation et la recherche. Enfin, quand deux vice-présidents de l’Andass proposent d’Oser un nouveau regard sur l’évaluation des politiques sociales c’est un pas supplémentaire pour changer le regard sur le solidarités.
Roland Giraud vice-président de l’Andass avec le soutien de Anne Troadec présidente de l’Andass, Christel Prado, Nathalie Audouard, Helena Pottiez, Véronique Decary et Maud Renon.