Notre expert les a passé au peigne fin.
Sur la base des organigrammes publiés sur les sites internet des Conseil départementaux en cette fin octobre, nous pouvons faire cette petite analyse.
En premier lieu, en tapant le nom du département dans la barre de recherche Google s’affiche en général comme premier résultat l’office de tourisme du département ou l’agence de développement touristique, puis le Conseil départemental qui vient en seconde position. Le troisième résultat renvoie à la page Wikipédia et en 4ème position arrive le site de la Préfecture du département.
Une fois sur le site internet du Conseil départemental, trouver l’organigramme est dans la très grande majorité des cas, très facile. Certains Conseil départementaux n’ont cependant pas publié leur organigramme. Une volonté de montrer que seuls les élus doivent apparaître comme interlocuteurs ? Ainsi, sur 97 départements et collectivités analysés, 16 d’entre eux n’ont pas publié leur organigramme. Enfin, 9 organigrammes publiés sont anonymes et 3 sont très partiels.
Nous avons fait le choix de cibler cette analyse sur plusieurs aspects.
La majorité des départements mettent en avant dans les organigrammes les services territorialisés comme les antennes en charges des solidarités ou les antennes techniques. Certains départements, comme l’Ille-et-Vilaine disposent d’agences territoriales en charge des collèges, de la construction ou de la vie sociale. On voit aussi des directions d’appui aux collectivités comme dans l’Aude ou en Corrèze. La Nièvre a 4 coordinateurs de territoires et dans les Pyrénées-Atlantiques, Le directeur général à un adjoint en charge de la délégation de Bayonne.
Le Calvados présente dans son organigramme des services unifiés avec le Service départemental d’incendie et de secours (service juridique, la communication ou les achats publics).
Nous nous sommes aussi intéressés au rattachement de la communication. Ainsi, dans 30 départements, la communication est rattachée au Cabinet, et dans 26 départements au Directeur général des services. Dans 15 départements, la communication a un rattachement partagé entre le Cabinet et le Directeur général, avec en général une distinction entre la communication interne rattachée au DGS et la communication externe au Cabinet. Dans 12 départements, la
communication est rattachée directement au Président du Conseil départemental. On trouve également, dans 3 départements, la Communication rattachée à un DGA et enfin dans 3 départements, dont la Savoie, la communication est absente de l’organigramme.
Nous avons également regardé le nombre de Directeurs généraux adjoints par Conseil départemental. Dans la majorité d’entre eux, on dénombre 4 DGA. C’est le cas pour 29 Conseils départementaux. 21 départementaux disposent de 3 DGA, 10 de 5 DGA, 9 de 2 DGA. 4 Conseils départementaux, comme la Moselle, n’indiquent pas de Directeurs généraux adjoints sur leur organigramme. La Collectivité de Corse dénombre 9 DGA, Les Hauts-de-Seine 8 et 7 dans le Lot-et-Garonne et à la Réunion.
Sur le plan paritaire, on dénombre 123 Directeurs généraux adjoints et 103 Directrices générales adjointes. Enfin, 15 postes de DGA sont indiqués comme vacants à ce jour dans les organigrammes.
Du côté des DG, on dénombre 82 Directeurs généraux des services contre 14 directrices générales des services.
Nous nous sommes également intéressés au rattachement des Ressources humaines. Nous avons constaté que dans 53 départements, les ressources humaines sont rattachées à un DGA ressources, et dans 25 départements directement au Directeur général des services.
Ensuite, nous avons ciblés sur la compétence du tourisme. Nous avons ainsi vu que dans 44 organigrammes, la notion de tourisme était absente ; mais 20 Conseils départementaux font apparaître un service tourisme dans leur organisation, 7 font apparaître une mission tourisme, tandis que 7 Conseils départementaux
font apparaître l’agence touristique départementale dans l’organigramme. La notion d’attractivité est aussi mise en avant dans 16 départements, avec parfois des agences d’attractivité, dont les compétences sont très variables
Le numérique est aussi présent dans plusieurs organigrammes, sous forme de Direction pilote sur l’aménagement numérique dans une vingtaine de départements, avec par exemple dans la Manche un Directeur général adjoint en charge de ce sujet.
Cette analyse des organigrammes nous a fait aussi découvrir plusieurs rattachements aux Directeurs généraux des services.
Sur le plan des compétences, on peut constater que dans 25 départements, les moyens généraux sont rattachés au Directeur général, dans 3 départements ce sont les solidarités, dans 5 la culture, et dans 3 les questions d’éducation et des sports.
Ainsi, dans 5 départements, comme dans le Territoire-de-Belfort, une direction de la maîtrise des risques.
Dans deux départements comme le Vaucluse et le Calvados mettent en avant les relations avec les usagers comme mission attachée au DGS.
Une dizaine de Conseil départementauxdisposent d’une mission sur le changement organisationnel comme la Haute-Marne ou les Vosges.
Quelques départements comme la Somme ou le Cantal rattachent au DGS un médiateur et celui de l’Isère a également un déontologue qui lui est rattaché.
Dans le Cantal et le Gers, la thématique de la santé est rattachée au DGS avec Charente Santé dans le premier et le Centre départemental de la Santé dans le second.
Cas plus spécifiques, la Seine-Maritime a une mission de lutte contre la radicalisation rattachée au DGS, le Tarn-et-Garonne un chargé de mission LGV et le Nord un suivi du projet Nouveau forum. Le Loiret met en avant une mission mécénat auprès du DGS.
Enfin, dans 4 départements, on voit la présence d’un médiateur rattaché à la Présidence comme en Mayenne ou dans le Val-de-Marne. Une mission sur le marketing territorial est rattachée au Président de la Charente, tandis que l’audit et l’évaluation des politiques publiques sont rattachés au Président dans les Alpes-Maritimes.