En Creuse, on a l’esprit d’équipe
Les politiques et actions du Département sont pensées en équipe, avec les différents acteurs, publics comme privés. Comme aime à le dire Valérie Simonet, « nous ne sommes pas nombreux, alors chez nous, chacun compte!»
L’Esprit Creuse, une marque territoriale collective
Il y a un an, le Département lançait sa marque « l’Esprit Creuse » en particulier dans l’objectif de capitaliser sur l’ADN de ce territoire rural où authenticité rime avec proximité. Autre objectif au cœur de cette démarche : révéler la fierté d’appartenance des Creusois à leur territoire, tout en attirant de nouveaux actifs autour d’une promesse ; la Creuse, un territoire qui vous connecte et reconnecte. Née d’une volonté collective des acteurs publics et privés de la Creuse (Conseil départemental, communauté d’agglomération, communauté de communes, communes, chambres consulaires, particuliers, associations ou entreprises) de mieux faire connaître la diversité des atouts de leur territoire, cette démarche de marketing a été financée par l’Etat et le Conseil départemental dans le cadre du Plan Particulier pour la Creuse (PPC). Elle est basée sur un discours commun et rassembleur.
Concrètement, l’Esprit Creuse, c’est quoi ?
La marque démontre, à travers les messages qu’elle véhicule, que la ruralité est, aujourd’hui encore plus qu’hier, un atout. La Creuse est dorénavant, et avant tout, un espace de créativité et d’épanouissement personnel et professionnel. Environnement, grands espaces, cadre de vie préservé, solidarité et proximité restent en effet des arguments, de même que le côté abordable du foncier, mais, à écouter la présidente de ce Département, ce qui fait la richesse et l’attrait de la Creuse, ce sont aussi et surtout les femmes et les hommes qui en sont issus ou qui l’ont adoptée. Ici, on associe « ruralité » et « dynamisme », à « esprit d’initiative » et à « volonté d’entreprendre », tous domaines d’activités confondus et notamment en expérimentant de nouveaux « modes de faire » basés, certes, sur l’expérience du passé (maçons creusois, art tissé…), mais aussi en étant résolument tournés vers l’avenir (écoconstruction, transition écologique, art contemporain…).
Au-delà des éléments de communication – néanmoins essentiels pour faire connaître le département – l’Esprit Creuse offre des solutions concrètes pour les nouveaux arrivants grâce à sa conciergerie en ligne
(www.esprit-creuse.fr) et à un accompagnement personnalisé. L’offre de produits facilitateurs est nombreuse : réseau de référents accueil, plateforme d’offres d’emploi Job23, de reprise d’activité, de garde d’enfants… L’arrivée en Creuse se fait quasiment clé en main !
Penser l’avenir du Département en équipe, l’exemple du Plan Véto
Après s’être engagé dans son plan Santé « Dites 23 ! : la Creuse, the place toubib », le Conseil départemental lançait, il y a quelques semaines, son « Plan Véto 23 », à Paris, à la Maison de la Nouvelle-Aquitaine.
Ce plan, pensé et coconstruit avec l’Ordre des vétérinaires et la Chambre d’Agriculture a pour but de faire face au manque de vétérinaires ruraux à venir en leur démontrant, notamment aux étudiants stagiaires, l’intérêt de l’exercice et en les intéressant plus spécifiquement à cette formidable terre d’élevages de qualité qu’est la Creuse.
Sur la plateforme d’attractivité « Esprit Creuse » on retrouve un onglet dédié :
A partir duquel on peut accéder :
à une vidéo comprenant une première partie de présentation de la Creuse « terre d’accueil », le cadre de vie…. Et l’enregistrement du webinaire du 05 octobre à Paris (Opération « Faites le pari(s) de la Creuse ») présentant le témoignage des vétérinaires (d’origine creusoise ou non) ayant fait le choix de s’installer en Creuse.
Le dispositif d’aides : Plan Véto 23 à destination des étudiants vétérinaires
Les coordonnées d’une personne contact susceptible de vous accompagner dans vos démarches tout au long de votre parcours
Une carte interactive à partir de laquelle il est possible de localiser les cabinets existants.
La Creuse est également invitée à témoigner de son expérience, le 29 novembre, à l’Ecole Nationale vétérinaire d’Alfort, à l’occasion de la Journée Nationale Vétérinaire « Un maillage vétérinaire, pour quoi faire ? » organisée par l’Ordre National des Vétérinaires.
Allier les forces pour manger local
Le Projet Alimentaire Territorial « Mangeons Creuse » est né de la volonté commune des élus et partenaires creusois d’allier leurs forces au profit d’un projet qui permettrait à chacun de manger sain, frais et local, tout au long de sa vie. La spécificité de ce PAT ?
Son échelle : celle de la Creuse ! Pour mettre à bien ce projet, la Creuse, au travers de son Agence d’attractivité, a multiplié les actions pour communiquer sur les enjeux liés à l’agriculture et à l’alimentation : cafés citoyens, rencontres avec les professionnels de la restauration collective et avec des publics en situation de précarité, mais aussi une enquête en ligne. Au total, plus de 250 personnes ont été consultées pour contribuer à la rédaction de la feuille de route du Projet alimentaire pour la Creuse tous acteurs (publics comme privés) confondus.
Une organisation atypique de l’ingénierie de projet à l’échelle du département
L’Agence d’attractivité et d’aménagement est, en Creuse, non seulement un outil proposant à ses membres une assistance technique, juridique et financière dans divers domaines (notamment, depuis sa création en 2018, en matière d’Application du droit des sols), mais elle est aussi et surtout un espace de gouvernance partagée à l’échelle départementale et un outil de mutualisation de l’ingénierie.
Elle porte notamment une démarche d’ingénierie inédite dans le cadre du projet alimentaire territorial, tout en animant la mise en œuvre du programme « Petites Villes de demain » de l’ANCT.
Déployée sur 19 des 22 communes lauréates en Creuse, cette ingénierie est fondée sur la mise en place d’une équipe de sept chefs de projets mutualisés, chacun expert sur une des thématiques (urbanisme-planification, énergies, services-mobilités, architecture, commerce-artisanat, usages numériques, environnement-paysages) ; dont l’ingénierie est coordonnée par un directeur de projet.
En élargissant le panel des compétences individuelles, cette organisation s’écarte nettement du profil institutionnel imaginé initialement par l’Etat pour assurer la mission de chef de projet «Petites Villes de Demain» auprès des communes pour lesquelles l’Agence s’engage.
Pour autant, et dans un même temps, l’Agence garantit une action de proximité, chacune des 19 communes disposant d’un chef de projet référent pour le suivi de sa stratégie de redynamisation de bourg ; démarche qui se coordonne également sur l’organisation territoriale mise en place par le Département avec, en particulier, une équipe de 3 chefs de projet « territoires » et une chargée de mission « ingénierie financière » qui apportent un appui méthodologique aux communes et EPCI creusois en complément de l’expertise « métiers » délivrée par l’Agence et au-delà des seuls projets « PVD ».
Un département chargé d’histoire !
Situé dans l’ancienne région Limousin, au nord-ouest du Massif central, le département de la Creuse est riche de 256 communes et de 116.700 habitants.
Réputée au Moyen Âge, la Creuse était en effet un vivier pour les hommes du bâtiment qui partaient ensuite dans les grandes villes pour se faire embaucher comme maçon, charpentier ou encore couvreur sur des chantiers d’envergure. Les maçons de la Creuse s’illustrèrent comme bâtisseurs de cathédrales et construisirent en 1626 la digue de La Rochelle. La Creuse a aussi fourni un nombre important de plâtriers au XIXème, précieux pour la mise en œuvre des plans de construction de Paris établis par le Baron Haussmann. Cette fuite de main-d’œuvre engendre la perte de la moitié de la population du département entre 1850 et 1950.
Pendant Première Guerre mondiale, le département paye un lourd tribut qui s’accompagne, hélas, d’un déficit des naissances.
De 1963 à 1980, 1630 enfants réunionnais, déclarés «orphelins» sont déplacés par les autorités françaises pour repeupler les départements victimes de l’exode rural comme la Creuse, mais aussi le Tarn et le Gers. Beaucoup de parents indigents ou « mères seules » signaient des décharges pour permettre le «déplacement» de leur enfant vers la Creuse. Ce déplacement d’enfants par avions entiers est organisé sous l’autorité de Michel Debré, député de La Réunion à l’époque. Cet épisode de l’histoire française, très connu à La Réunion, qui a donné lieu à de nombreuses études écrites ou filmées, est communément appelé « l’affaire des enfants de la Creuse ou des Réunionnais de la Creuse ».
D’un point de vue paysager, la Creuse présente de nombreuses tourbières, ces zones humides formant des écosystèmes. Sur un plan plus touristique, le département dispose de deux points forts : la Vallée des peintres au nord et la cité internationale de la tapisserie à Aubusson, qui est le berceau historique de la tapisserie. Cette activité de renommée mondiale remonte au XV siècle et fait appel à des savoir-faire exclusifs. Elle est inscrite depuis 2009 au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité auprès de l’UNESCO.
On compte aussi de nombreux châteaux, musées, sites naturels, parcs animaliers ou de loisirs dans la Creuse, qui dispose d’atouts pour séduire des touristes épris de nature et de culture. L’offre d’hébergement propose plus de 700 chambres d’hôtel et près de 2000 emplacements de camping, plutôt positionnés sur les gammes d’accès intermédiaires.
Sur le plan démographique, la Creuse est le deuxième département français le moins peuplé, après la Lozère. Son évolution démographique s’illustre par une diminution progressive d’année en année de la population, du fait notamment du vieillissement de cette dernière mais aussi de l’absence d’infrastructures d’enseignement supérieur qui fait que les jeunes quittent le département pour étudier et n’y reviennent pas forcément ensuite. Des personnalités sont néanmoins originaires du département, comme Hubert Védrine, Raymond Poulidor, Thierry Ardisson ou André Chandernagor, 101 ans, ancien ministre, premier président honoraire de la Cour des comptes, qui a présidé le conseil général durant 10 ans, et sa fille Françoise, écrivaine et membre de l’Académie Goncourt, ainsi qu’Anny Duperey.
D’un point de vue économique, la Creuse compte près de 4400 exploitations agricoles. La majorité d’entre elles sont des moyennes ou grandes exploitations (58%). La taille moyenne de ces dernières atteint 70 ha. Les trois quarts des exploitations sont orientées vers la production de bovins à viande, essentiellement de race limousine, mais aussi charolaise. L’industrie rassemble près de 13 % de l’emploi salarié total du département. Le tissu industriel se localise à proximité des axes de communication majeurs : la RN 145 au nord, et dans une moindre mesure, la RD 941 au sud. Les orientations sectorielles sont assez diversifiées et ne relèvent pas seulement de la dominante agricole et sylvicole. Ainsi, le secteur de la métallurgie, avec plus de 900 salariés, soit près du quart des effectifs salariés de l’industrie, devance nettement les industries agroalimentaires (environ 600 salariés).
Sur le plan politique, le Conseil départemental a été dirigé pendant plus de 50 ans par la gauche, de la Libération jusqu’en 1994 avec l’élection de Bernard de Froment à la Présidence du département. Dirigé par la droite jusqu’en 2001, le socialiste Jean-Jacques Lozach présida l’assemblée départementale de 2001 à 2015, date à laquelle Valérie Simonet accède à la présidence avec une majorité départementale de droite.
Lors de l’élection présidentielle de 2022, Marine Le Pen est arrivée en tête au premier tour avec 25% des voix, suivi par Emmanuel Macron (23,25%) et Jean-Luc Mélenchon (20,46%). Au second tour, Emmanuel Macron recueille 52% des voix contre 48% à Marine Le Pen.
Le département comporte, à l’instar de la Lozère, une circonscription législative unique représentée à l’Assemblée nationale par Catherine Couturier (LFI) depuis juin dernier. On dénombre cependant deux sénateurs, que sont l’ancien président du Conseil général, Jean-Jacques Lozach, élu depuis 2008, et Eric Jeansannetas, élu en 2014, tous deux membres du groupe socialiste à la Haute assemblée.
Pour conclure, sur le plan administratif, la Creuse comporte deux arrondissements : celui de Guéret qui abrite la préfecture, et celui d’Aubusson avec une sous-préfecture. On dénombre enfin 9 EPCI : une communauté d’agglomération et 8 communautés de communes .