Le 20 Novembre 2019, le Président de la République déclarait à l’UNESCO « il y a 30 ans on a aidé à construire ce texte(CIDE), on a signé, on l’a ratifié, mais est-ce que tout va bien en France? NON, malgré l’engagement de beaucoup ».
Où en sommes-nous en Novembre 2022 ?
La précarité touche 3 millions d’enfants : 41% vivent dans une famille monoparentale contre 21% dans l’ensemble des ménages ;
100.000 adolescents quittent le système scolaire sans diplôme, ni qualifications ;
5 000 mineurs sont victimes de maltraitance chaque année, avec une augmentation de 35% entre 2019 et 2020 lié au confinement sanitaire ;
1 enfant est tué dans le cercle familial tous les 5 jours ;
Plus de 8 000 mineurs se prostituent.
Cela me semble d’autant plus inacceptable que nous voyons croître des recommandations, des circulaires, des décrets, des textes législatifs imposant des devoirs, des obligations, des interdictions et par ailleurs la timidité de ces mêmes textes à se préoccuper des droits de l’enfant, de leur devenir, de la réduction des inégalités sociales.
Au cours de l’entretien qu’elle a bien voulu m’accorder, c’est ce bilan que j’ai présenté le 8 novembre 2022 à la Secrétaire d’Etat à l’enfance, Charlotte CAUBEL, en insistant sur la situation de la protection de l’enfance.
Jamais je n’accepterai sans réagir !
Je ressens un sentiment de colère que je n’ai cessé d’exprimer tant au niveau local que national, dans mes engagements professionnels et associatifs.
Une lueur d’espoir vient de poindre avec l’adoption de la proposition de la Députée du Val de Marne, Isabelle SANTIAGO qui vient d’obtenir la création d’une délégation parlementaire des droits de l’enfant présentée par la Présidente de l’Assemblée Nationale qui a été voté à l’unanimité, que nous réclamions depuis 22 ans avec Claire Brisset, Défenseure des enfants.
Souhaitons que cela permette un effort national sans précédent pour garantir l’effectivité des droits de l’enfant conforme à la Convention(CIDE).
Souhaitons que la même initiative soit prise par le Sénat pour permettre de nourrir le législateur et de contrôler l’action du gouvernement en la matière.
Une des priorités que j’ai signées, avec un millier de personnalités dont les 4 Défenseures des enfants, est la création d’un CODE de l’ENFANCE qui réunisse en un seul et même document l’ensemble hétéroclite des textes dispersés, parfois contradictoires entre eux!
Au-delà de la France, comment ne pas évoquer tous ses enfants du Monde qui fuient les guerres et particulièrement celles les plus proches de nous, la situation des enfants en UKRAINE, mais aussi les enfants victimes de la famine et des conséquences des dérèglements climatiques. Ils tentent de fuir avec l’espoir d’un avenir meilleur en Europe. Ils sont nos enfants du monde et nous leur devons d’avoir une politique généreuse, particulièrement pour les mineurs isolés étrangers nous devons progresser, comme nous le demande le Comité des Droits de l’Enfant de l’ONU.
Alors, permettez-moi ce vœu, celui que ce 33éme anniversaire des droits de l’enfant soit bien identifié comme le lancement d’actions prioritaires de ces 5 prochaines années, comme s’y est engagé le Président de la République.
AGISSONS, INTERVENONS ! Pour sauver les citoyens de demain et faisons nôtre cette citation de Robert Debré, pédiatre exceptionnel, « Nos enfants, c’est notre éternité »