Le 28 octobre, Emmanuel Macron a réuni à l’Elysée trois cents acteurs des feux de cet été : pompiers, pilotes d’hélicoptères et de canadairs, élus communaux et départementaux, personnels de l’Office national des forêts (ONF), agriculteurs, habitants, bénévoles, associations de sécurité civile, ambassadeurs des pays venus apporter leur soutien logistique, comme l’Allemagne, la Grèce, la Pologne, la Roumanie, l’Autriche, l’Italie ou la Suède.
Le Président de la République est d’abord revenu sur le bilan des feux de forêts de cet été. Bilan lourd, avec 72 000 hectares brûlés en France, soit six fois plus que la moyenne des dix dernières années même si peu de victimes humaines sont à déplorer. Puis il évoque le réchauffement climatique et les risques de plus en plus importants de connaître le même type de situation dans les années à venir.
Pour lutter, il faut, affirme t-il, plus de prévention et plus de moyens.
Sensibilisation, débroussaillage, communication, contrôles. Avec possibilité de se substituer au propriétaire défaillant. Cela devrait être repris dans une loi annoncée pour 2024.
Pour les moyens : La réalisation de carte précises des zones à risque, une météo de la forêt au niveau territoriale, un financement plus important de l’ONF, dont on semble
redécouvrir l’utilité et l’intérêt, de nouveaux Canadair (de 12 à 16), des hélicoptères loués ou achetés, des avions de taille importante comme De nouveaux moyens, comme l’ Airbus A400 militaire, ainsi que des drones. Au total un investissement de 250 M€
Du côté des aspects humains : un soutien au volontariat avec l’allongement de la durée pendant laquelle les entreprises pourront libérer ces volontaires et une meilleure indemnisation de celles-ci, une campagne de promotion et de communications sur le volontariat et le doublement du nombre de colonnes de renfort de sapeurs-pompiers en 2023.
Enfin il a annoncé une grande planification écologique avec un plan de gestion durable pour des forêts plus résilientes, la plantation de un milliard d’arbres en dix ans .
Enfin il a confié une mission à Hubert Falco,
maire de Toulon, sur la modernisation de la sécurité civile.
Pour André Accary, corapporteur de la mission flash diligentée par Départements de France, et présent à l’Elysée, le Président de la République a compris la nécessité d’augmenter les moyens au niveau territorial.
Il constate qu’il y a une prise de conscience du phénomène de changement climatique avec une avancée en ce qui concerne les moyens qu’il considère comme un premier
pas mais « Un premier pas significatif ». Ainsi, il se félicite de l’augmentation du nombre de Canadair, de la mise en place d’une météo locale et de l’organisation d’une grande campagne de recrutement pour les volontaires. Le sujet des moyens reste bien sûr essentiel et rien n’a été annoncé sur une possible augmentation de la Taxe sur les compagnies d’assurance. Il a pu s’entretenir directement avec le Président de la République et a alors souligné l’importance de la formation et l’information qui doit, pour lui, commencer dès le collège.
Christophe Guilloteau, président du Conseil national des sapeurs-pompiers volontaires- a apprécié les annonces faites par le Président de la République et notamment « des mesures concernant les sapeurs-pompiers et les moyens pour exercer leurs missions . Le soutien au volontariat va connaître une accélération à travers une campagne nationale et un meilleur intéressement des employeurs de sapeurs-pompiers volontaires en contrepartie d’une augmentation de leur disponibilité.
Le doublement des colonnes de renfort est annoncé. Il représentera également un enjeu de ressources humaines pour nos SDIS.
La création d’une nouvelle unité militaire de sécurité civile (UIISC) est actée, sur le modèle de celles de Brignole ou Nogent-le-Rotrou. »