Un département chargé d’histoire !
Jusqu’à la Révolution, l’Agenais passe plus pour un « pays » qu’une province bien précise. Divisé entre le dialecte languedocien et le dialecte gascon, situé à la charnière entre la Guyenne et le Languedoc, entre l’influence de Bordeaux et de Toulouse, appartenant, aux premiers siècles de l’ère chrétienne à l’Aquitaine, il n’a jamais été clairement sous l’influence unique de l’une ou de l’autre des grandes villes garonnaises.
L’effondrement de l’Empire romain a eu des conséquences beaucoup plus graves sur le plan politique. L’Agenais s’est alors trouvé soumis aux influences les plus diverses. « Marche » pour le roi de France face à la puissance des Gascons durant tout le Haut Moyen Âge, il devait être la victime des guerres entre ce souverain et celui d’Angleterre, la frontière politique ou militaire passant, tantôt en amont, tantôt en aval d’Agen. Entre 1196, date à laquelle Richard Cœur de Lion donne l’Agenais en dot à sa sœur, qui épouse le comte de Toulouse, et en 1279, au traité d’Amiens, quand Philippe le Hardi rend ce territoire au roi d’Angleterre, l’Agenais a plutôt appartenu aux États Toulousains.
Il entre ensuite dans sa période anglaise, entrecoupée de quelque temps brefs de domination française. C’est avec Louis XI que l’Agenais devait rompre définitivement tout lien politique avec le Languedoc et Toulouse, dépendant jusqu’à la fin de l’Ancien Régime, du Parlement de Bordeaux et du gouvernement de Guyenne.
Le département de Lot-et-Garonne est formé en 1790. Le chef-lieu est partagé entre les communes d’Aiguillon et d’Agen, avant de revenir définitivement à cette dernière.
Surtout à partir du XIV siècle, l’Agenais est apparu comme une entité bien incertaine. Ainsi, le diocèse d’Agen fut scindé en deux lors de la création de celui de Condom en 1317. Les juridictions administratives ou judiciaires se superposaient ou se chevauchaient, entretenant une certaine confusion. De plus, certains territoires ont continué de regarder vers Toulouse, comme la vicomté de Brulhois, dont la capitale était Laplume, alors que les autres dépendaient de la généralité de Bordeaux. Si, du point de vue administratif, la sénéchaussée d’Agen était très vaste, couvrant la moitié nord de Lot-et-Garonne actuel, elle était dépouillée, au sud, de cette autorité, car Condom, Nérac (en raison de la puissante famille d’Albret) et Bazas, était également le siège d’une sénéchaussée.
Cette coupure était facilitée par la Garonne. L’utilisation de ce fleuve comme ligne de partage, à plusieurs reprises au cours de l’histoire, témoigne que la Garonne était un obstacle à la circulation dans le sens nord-sud et une limite naturelle bien marquée principalement d’un point de vue administratif.
La formation du département de Lot-et-Garonne apporte des éclairages intéressants sur la manière dont les responsables politiques de l’époque concevaient les partages d’influence entre villes rivales tout en considérant leurs liens avec les campagnes.
Car, d’un point de vue géographique, le Lot-et-Garonne est constitué de régions fort différentes : « le nord pourrait tout aussi bien être rattaché à la Dordogne, le sud ne se distingue guère des coteaux gersois, quant au sud-ouest il n’est qu’une annexe des Landes » (Luxembourg M.).
En application des directives formulées par l’Assemblée constituante, les députés agenais imaginèrent un département mordant sur le Quercy et sur la Gascogne, tout en soutenant la création d’un département intermédiaire entre Bordeaux et Agen afin d’éviter que le futur chef-lieu départemental soit rejeté à la périphérie d’une circonscription administrative beaucoup trop vaste. Les autres limites prêtèrent moins à discussion en raison des accords intervenus entre les députés. Ainsi au nord il fut très rapidement acquis que le Dropt formerait la séparation avec le futur département de la Dordogne.
Vers la Gascogne, il semblait normal que Condom soit dépendante d’Agen et il était, de toute façon, nécessaire que le futur département s’installe de part et d’autre de la Garonne, pour permettre à Agen d’exercer pleinement son rayonnement mais Condom elle-même demandait à être tournée vers Auch et prendre la tête d’un district.
Enfin vers l’est les agenais demandaient le rattachement des cantons d’Auvillar, Valence d’Agen, Bourg-de-Visa et Montaigu-de-Quercy.
Au coeur du Sud Ouest !
Ainsi constitué, le Lot-et-Garonne devait se choisir un chef-lieu et si Agen avait toutes chances de l’emporter, la concurrence fut cependant âpre entre les villes mieux placées en position centrale.
La première réunion de l’Assemblée départementale eut lieu à Agen comme convenu, mais les autres cités réclamèrent le respect de l’alternat. La suppression de ce dernier par l’Assemblée favorisa Agen, malgré une dernière tentative de la part d’Ai
guillon qui demandait à devenir, en raison de sa situation au cœur de Lot-et-Garonne, le chef-lieu définitif. Ce fut pourtant Agen, en dépit de sa position excentrée, qui l’emporta compte tenu de son rôle dans le passé.
La formation du département de Lot-et-Garonne.
De 1791 à 1793, les 9 districts (Agen, Nérac, Marmande, Tonneins, Villeneuve, Lauzun, Monflanquin, Casteljaloux et Valence) du département de Lot-et-Garonne fournirent 10 bataillons de volontaires nationaux.
En 1808, la création du département de Tarn-et-Garonne modifia les limites orientales. Pendant l’élaboration de la carte des départements, le député de Montauban n’avait pu obtenir que cette cité soit à la tête d’une des nouvelles divisions administratives, Cahors l’emportant sur sa rivale tarn-et-garonnaise. Les habitants multiplièrent alors les interventions pour montrer qu’il était anormal que Montauban siège d’un évêché, d’une sénéchaussée, d’une Généralité, soit ainsi abaissé au rang de district. Par une décision de 1808, Napoléon Ier accéda à leur désir en créant le Tarn-et-Garonne, dont Montauban devenait le chef-lieu. Pour cela on amputa le Lot-et-Garonne des cantons de Montaigu-du-Quercy, de Bourg-de-Visa, de Valence d’Agen et d’Auvillar, qui avaient cependant toujours fait partie de l’Agenais historique et de la Guyenne.
Le Jardin de la France !
La réputation de terre fertile n’est plus à faire pour le Lot-et-Garonne. Le Conseil départemental s’emploie à préserver nos ressources naturelles et soutenir celles et ceux qui les transforment et les valorisent. 1er département bio de Nouvelle-Aquitaine, territoire où l’abeille s’épanouit, dynamisme grandissant de l’agroalimentaire… l’engagement de la collectivité porte ses fruits.
La « belle Marmande », fondée par Richard Cœur de Lion sur les bords de la Garonne, a un charme inimitable. Vous y ferez des promenades bucoliques et poétiques, au fil de l’eau.
Les Jardins du Cloître de Notre-Dame-de-Garonne sont des jardins « à la française ». Ils sont composés dans le pur style classique du 17ème siècle. Vous y verrez de beaux exemples d’art topiaire. Il est classé « Jardin Remarquable ». Fleuri et ombragé, vous y apprécierez tout autant la balade que son architecture religieuse.
Sur les berges de la Garonne, le Parc de la Filhole est un lieu familial et bien équipé. Ce parc arboré dispose d’un espace de jeux, d’une aire de pique-nique, de sanitaires. Pour faire plaisir à toute la famille, vous y trouverez également un parcours sportif, un minigolf et de nombreux sentiers. Au détour d’un chemin, les amoureux tomberont peut-être sur le charmant Jardin des Sources. Vous pouvez prolonger la balade vers la plage de la Garonne.
Les Jardins de Beauchamp regroupent différents espaces pour vous faire voyager à travers le monde : jardin japonais, palmeraie… Ils sont mis en scène avec des aménagements paysagers ou architecturaux. Vous passez d’un jardin de curé à un sous-bois, d’un patio à un labyrinthe, agrémenté de plans d’eau, bassins et fontaines… Ce sont des jardins privés, donc la visite est payante. Ils sont classés « Jardins Remarquables ». Nous vous conseillons de vous y rendre au printemps, durant la période de floraison. C’est une promenade dépaysante. À Casteljaloux, au sud du Val de Garonne, le Parc municipal d’Albret vous fait remonter le temps. Au centre de cet espace vert se trouve les vestiges d’un château de la Renaissance et pas n’importe lequel… Il a abrité Henri de Navarre, avant qu’il ne devienne notre célèbre roi Henri IV. Ce parc est bien à l’image de ce passé médiéval glorieux et du cœur historique de Casteljaloux : de grands arbres anciens, des allées fleuries, de vieilles pierres… Nul doute que vous tomberez sous son charme !
À Bouglon, les Jardins de Montfleuri portent bien leur nom. Ces jardins à l’anglaise regroupent une multitude de fleurs, créant un petit paradis pour les papillons et les promeneurs. C’est un éveil des sens qui vous y attend. Des parfums, des couleurs et le chant des oiseaux vous accompagnent lors de cette douce promenade.
Agen est traversé à la fois par la Garonne et par le Canal de Garonne. La ville offre plusieurs espaces verts pour profiter de la fraîcheur ou faire du sport.
Les berges de la Garonne sont accessibles et offrent de belles balades. Vous y trouverez un parcours de santé et une aire de jeux et des sentiers aménagés. Une portion accueille la Réserve Naturelle de Frayère d’Alose. C’est donc un environnement préservé, qu’il convient de respecter.
Le canal de Garonne est longé par une voie verte où vous pourrez vous balader à pied ou à vélo. Elle est ombragée et au bord de l’eau. C’est un lieu rafraîchissant.
L’esplanade du Gravier se situe au bord de la Garonne. Ce jardin conserve un charme un peu suranné, avec son kiosque à musique, sa fontaine, ses pelouses bordées de fleurs et sa belle allée ombragée.
Le square du Pin a été restauré, en respectant son âme d’antan. Ce jardin typique du 19ème siècle s’enroule autour de sa statue de la Marseillaise. Il dispose d’une très belle aire de jeu pour les enfants et ses belles allées permettent à tous d’y circuler tranquillement.
Les parcs Jayan, Chabaud, Labesque et Pompeyrie forment des ilots de verdure au cœur de la ville. Vous y trouverez des espaces pour vous détendre en famille, avec des aires jeux pour les enfants.
La biodiversité, une priorité
L’action du Département s’illustre par les actions qu’il développe en faveur de l’abeille, sentinelle de notre environnement, avec notamment le déploiement progressif de 100 ruches en partenariat avec le syndicat Abeille gasconne, le réseau des opérateurs Espaces naturels sensibles et la profession agricole.
Autre initiative participant à la préservation de cette biodiversité, le dispositif de « l’Arbre dans le Paysage Rural » a permis d’accompagner la plantation de quelque 170 km de haies champêtres. Par la mise en oeuvre de son plan départemental en faveur des zones humides, adopté en 2013, le Département contribue aussi à la préservation des milieux humides indispensables pour la ressource en eau.
Les jardins de Boissonna se trouvent à Baleyssagues, non loin de Duras, dans le Pays du Dropt. Ce sont des jardins très poétiques, à l’anglaise. L’ambiance générale est très douce, sur des tons pastel. On pourrait les qualifier de roseraie, mais vous y apprécierez également ses délicates graminées. Ses arbres anciens méritent aussi de s’attarder dans ces « Jardins Remarquables ». Sur place, ne manquez pas d’y déguster quelques douceurs, dans son salon de thé.