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Entretien avec Stéphane Bern

Installé dans le Perche depuis de nombreuses années, Stéphane Bern, fervent défenseur du Patrimoine, revient sur son emménagement au sein du Collège Royal, qu'il garde ouvert à la visite, à Thiron-Gardais.

La Rédaction
La Rédaction Publié septembre 7, 2022
Dernière mise à jour 2022/09/07 at 3:02
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9 minutes de lecture
Stéphane Bern, fervent défenseur du Patrimoine
Stéphane Bern, fervent défenseur du Patrimoine
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Pourquoi quitter Paris ?

Comme beaucoup de Parisiens, la crise sanitaire a changé ma façon de voir les choses et j’ai éprouvé le désir de vivre à la campagne avec mes animaux une majeure partie de mon temps. Depuis neuf ans déjà que je suis implanté dans le Perche, je sentais monter en moi la volonté d’y vivre de plus en plus car c

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’est là qu’est ma vraie maison. J’ai obéi à cette forte attraction, d’autant que j’avais le sentiment d’avoir fait le tour de « la vie parisienne » où je ressentais plus douloureusement l’agressivité de la capitale. Enfin, ce phénomène de bascule a été parachevé lorsque je me suis rendu compte que je réagissais comme un authentique habitant de la ruralité, prenant à cœur et à corps les questions prégnantes pour les citoyens des campagnes.

Pourquoi avoir choisi de vivre en Eure-et-Loir ?

Je n’ai pas choisi l’Eure-et-Loir, c’est le département qui m’a choisi ! Pour être parfaitement exact, c’est l’ancien président du conseil général, le sénateur Albéric de Montgolfier, qui m’a fait visiter le collège royal et militaire de Thiron-Gardais que le département avait racheté au début des années 2000. J’ai candidaté parmi d’autres personnes et si mon projet d’achat a été validé c’est parce qu’il proposait de restaurer le site historique pour ouvrir un musée et les jardins à la visite. Je suis donc venu en Eure-et-Loir pour des vieilles pierres, mais j’y suis resté pour les gens car j’y ai rencontré des personnes formidables, engagées dans la sauvegarde du patrimoine, attachées à la beauté du Perche et à la richesse des trésors architecturaux du département. Quand on aime l’Histoire, la littérature et le patrimoine, on est gâté en Eure-et-Loir : Chartres, Anet, Dreux, Maintenon, Nogent-le-Rotrou, Chateaudun, Illiers-Combray, La Ferté-Vidame… sans parler de tous les jolis villages du Perche comme Frazé !

Pourquoi vous êtes-vous investi aussi fortement pour la restauration du collège royal de Thiron-Gardais ?

Comme je le raconte dans mon livre « la vie retrouvée d’un Collège royal » qui sort ce mois de septembre chez Albin Michel, c’est l’aventure d’une vie. Quand on passe son temps dans les émissions de télévision – « Secrets d’histoire » ou « le village préféré des Français » – à dire aux Français de défendre notre patrimoine, il faut commencer par montrer l’exemple. Aussi quand on m’a demandé de sauver cet ancien collège royal et militaire, j’ai immédiatement répondu à l’appel, ayant eu un véritable coup de cœur. Je me suis pris à cette formidable aventure, ruineuse mais exaltante, de sauver un monument, de l’ouvrir au public, parce que le patrimoine se partage. Un collège, fût-il royal, n’est pas un château. Je suis davantage dans la transmission que dans la possession. Je me sens dépositaire d’un patrimoine historique que je veux laisser dans un meilleur état que celui dans lequel je l’ai trouvé. C’est devenu l’œuvre de ma vie. La seule chose qui restera quand personne ne se souviendra ni de mes émissions de radio ni de télévision, ou même de mes écrits. Et j’ajouterais que c’est aussi ce collège qui m’a servi de laboratoire dont je tire ma légitimité pour mener à bien la Mission Patrimoine confiée en 2017 par le Chef de l’Etat et qui a déjà contribué à restaurer plusieurs centaines de monuments. Tout est parti de là !

Quels sont les enseignements que vous tirez de l’ouverture au public ? N’est-ce pas compliqué au quotidien ?

Certes, il y a des moments où l’on aimerait jouir davantage d’intimité, et où mes chiens souhaiteraient profiter du jardin ouvert au public, mais si j’ai mené à bien cette épopée de la restauration du Collège, c’était avant tout pour la partager avec les visiteurs. Quand vous êtes un animateur de télévision, qui plus est sur le service public, vous devez montrer l’exemple et cela correspond aussi à mes engagements citoyens et au sens du devoir avec lequel j’ai été éduqué. Comme vous le savez, je n’ai pas demandé de subventions publiques pour restaurer ce monument, je n’ai compté que sur mes revenus et l’appui des banques, mais je m’étais engagé à créer un musée dans les anciennes salles de classe qui raconte l’Histoire de l’abbaye de Tiron et la création des douze collèges royaux militaires de France. Je me suis gardé la maison du prieur pour y vivre à plein temps désormais, mais après moi, ma Fondation aura pour mission d’ouvrir l’ensemble du site. Je me réjouis d’avoir inauguré cette année une nouvelle entrée du musée, bientôt augmentée d’une salle de conférence, avant la restauration du pigeonnier, face à l’église abbatiale, qui deviendra aussi un lieu ouvert à la visite. La contrainte est largement contrebalancée par les avis enthousiastes du public, qui récompensent de tous nos efforts. Et l’ouverture au public permet aussi de faire travailler six personnes en haute saison touristique. Le patrimoine, c’est de l’économie locale et de l’emploi !

Vous vous impliquez dans la défense du patrimoine et vous avez beaucoup œuvré pour la maison de Tante Léonie en participant au printemps proustien et en y amenant le couple présidentiel. Comment voyez-vous l’évolution de ce lieu emblématique ?

La maison de Tante Léonie est essentielle pour la mémoire proustienne dans le village d’Illiers qui a pris le nom de Combray que Marcel Proust lui donne dans la Recherche du temps perdu. C’est un lieu de mémoire qui doit, à mon sens, restituer le plus parfaitement possible l’univers proustien, de sorte qu’en y entrant le visiteur se sente immédiatement plongé dans l’œuvre. Il y a certes, ici ou là, des tentatives de dédier une maison ou un musée à Proust et à son chef d’œuvre, mais la maison de Tante Léonie n’est pas une reconstitution, c’est un lieu authentique dont la mission est d’initier de futurs lecteurs à l’aventure proustienne. Elle doit aussi pouvoir accueillir les chercheurs du monde entier – et ils sont nombreux à étudier Proust ! – et devenir une de ces « maisons d’illustres » qui attirent un nombreux public. Le village d’Illiers-Combray, si lié à Proust en cette année du centenaire de sa mort, devrait bénéficier de cette manne touristique… un tourisme culturel et patrimonial qui rendra immortelle l’œuvre du grand Marcel.

Où en êtes-vous de votre combat contre l’implantation d’éoliennes ? La région Centre-Val de Loire est-elle concernée ?

Soyons honnêtes, avec une nouvelle loi d’exception pour favoriser l’implantation de parcs éoliens partout sur terre et en mer, au mépris de patrimoine paysager, naturel, historique bâti, le désastre va continuer. C’est une aberration économique et écologique ; il suffit de regarder l’exemple de l’Allemagne, dépendante du gaz russe et qui réactive ses centrales à charbon pour compenser l’intermittence des éoliennes, en produisant six fois plus de CO2 que la France avec ses centrales nucléaires. Mais cette réalité est délibérément occultée par les lobbys éoliens gavés d’argent public. Un jour prochain nous en payerons tous la facture mais le prix politique sera lourd pour ceux qui couvrent le pays d’éoliennes contre l’avis des populations rurales ou des habitants des bords de mer. Peut-être mon combat est-il perdu d’avance, mais par amour de la beauté de mon pays, je continue à le mener.

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